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L’homme du mois : Luc Cooman (56), Director Health, Safety and Risk Management au Hypermarkt Carrefour Evere

Diagnostic Traitement Amitié

Au début de cette année, Carrefour a lancé un calendrier avec 12 employés qui posent nus. Les recettes du calendrier vont intégralement à notre asbl. Chaque mois, nous présentons L’Homme Du Mois sur notre site. Ce mois-ci, c’est Luc Cooman (56), Director Health, Safety and Risk Management au Hypermarché Carrefour de Evere : "Au départ, je n’étais pas très partant pour poser dans ce calendrier. J’ai fini par accepter, parce que je trouve ça très important qu’on attire l’attention sur ce sujet. Je le fais par solidarité. Bien que je ne sois pas mannequin, et que je n’ai pas des mensurations parfaites…"

L'homme du mois Luc Cooman

Continuer à se battre

Au niveau personnel, il y a l’histoire de ma mère. A 56 ans, l’âge que j’ai maintenant, elle a commencé à perdre du poids. Elle est allé chez le docteur et on lui a annoncé qu’elle avait un cancer des ovaires. Je vous parle donc d’il y a 20 ans. Dans les publications médicales, le cancer des ovaires était encore décrit comme incurable. Il n’existait donc qu’un traitement palliatif. Ma mère ne le savait pas, le docteur ne le lui a pas dit.

Le « traitement » a donc démarré. Peu après, on a repéré des métastases. Le ventre de ma mère a commencé à gonfler, à cause d’une ascite (accumulation anormale de liquide dans l’abdomen, ndlr). Quand il est devenu évident que son docteur n’allait pas poursuivre le traitement, et qu’elle allait donc mourir à petit feu, elle a, de sa propre initiative, trouvé un autre médecin, qui voulait bien prendre le risque de la traiter.

Au final, ma mère s’est complètement rétablie. Cela n’a pas été tout rose. Il a fallu passer par la chirurgie. Un traitement très lourd par cytostatique (des médicaments qui freinent la division cellulaire et, par là-même, la croissance des tumeurs, ndlr). Malgré trois opérations, le cancer revenait, à chaque fois. Mais ma mère n’a jamais cessé de se battre et de croire en sa guérison. Elle refusait de s’incliner devant les faits.

Surmonter les obstacles

Finalement, après cinq ans de hauts et de bas, la maladie n’est plus revenue. Ce n’est qu’à 72 ans, 16 ans plus tard, que ma mère est décédée de la maladie de Charcot. Après avoir battu son cancer, elle a encore parcouru le monde, s’est engagée dans la vie associative est à dispensé des soins aux malades. Physiquement, elle était à nouveau en plein forme. Le message que je voudrais faire passer est donc le suivant : même quand on pense que la situation est totalement désespérée, que tout est fini, il faut continuer d’y croire et mettre à profit toutes les opportunités qui se présentent. Continuer de se battre. Ma mère a vécu une seconde vie, de qualité, grâce aux soins et aux traitements prodigués par un docteur efficace. J’en suis témoin.

Vivre et savourer

Cela m’a fait prendre conscience que quand on croit en quelque chose, quand on a un objectif à atteindre, il ne faut pas laisser le premier obstacle nous décourager. C’est aussi pour cela que je suis ici aujourd’hui. Poser pour un calendrier, ce n’est pas vraiment dans ma nature. Même tout habillé. Mais après tout ce que ma mère a enduré, je me suis dit que si je voulais faire ou soutenir quelque chose, je devais prendre mon courage à deux mains et franchir le pas. C ‘est la leçon qu’elle m’a transmise. Cette photo et cette histoire, c’est donc aussi pour elle. Si ma mère a vécu cela, c’est par pur accident. Il n’y a pas grand-chose qui ait pu avoir un impact spécifique sur sa santé. Au niveau de l’alimentation et de l’exercice physique, je n’ai moi-même pas adapté grand-chose depuis. Comme j’ai plutôt tendance à grossir, je fais tout de même du vélo plusieurs fois par semaine. Comme ça, je reste en bonne condition physique. Pour le reste, ma devise est la suivante : vivre et savourer, sans exagérer.

Positif

Par contre, ce que j’ai adapté, c’est mon état d’esprit. On ne vit qu’une fois. Autant le faire le mieux possible et regarder le côté positif des choses. Il y a toujours de bonnes raisons d’être triste, honteux, déprimé ou dépressif. Mais c’est contre-productif. Il y a tout autant de bonnes raisons de rire. C’est là-dessus qu’il faut se concentrer. Il vaut mieux mettre le reste de côté. Tout le monde en est-il capable ? Moi-même, j’ai changé. Je suis plutôt de nature maniaque. J’aime que tout soit parfait. Le cancer de ma mère m’a obligé à voir les choses en face et m’a transformé. Aujourd’hui, les choses évoluent plus vite, je suis plus heureux. Je vois bien, maintenant, que l’imperfection, et ce dont j’ai l’air sur cette photo, c’est OK. C’est donc tout à fait satisfaisant.

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