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Témoignage Pink Monday: Wendy Van Dam

Diagnostic Traitement Retour au travail Pink Monday

09-02-2021 - Wendy (55 ans) avait 44 ans lorsqu'on lui a retiré une petite tumeur cancéreuse dans le sein gauche. Quatre ans plus tard, même verdict, cette fois dans le sein droit. En juillet 2020, elle apprend pour la troisième fois qu'elle souffre d'un cancer du sein. Courageusement, elle revient sur son histoire, pavée de persévérance et de douceur.

« Quand le diagnostic tombe, on ressent le besoin d'entendre témoigner des femmes qui traversent ou ont traversé la même épreuve, car cela aide vraiment. C'est pour cette raison que j'ai décidé de rédiger mon témoignage, dans l'espoir de pouvoir à mon tour soutenir les autres. »

D'abord s'en tenir aux faits

« En 2010, j'ai appris la mauvaise nouvelle pour la première fois : cancer du sein. On a retiré une petite tumeur cancéreuse dans mon sein gauche. Quatre ans plus tard, en 2014, on découvre une nouvelle grosseur, cette fois dans mon sein droit. Conséquence ? J'ai subi une opération qui a pu épargner mon sein, puis j'ai eu des séances de rayons. En juillet 2020, en pleine crise du coronavirus, j'apprends pour la troisième fois que je souffre d'un cancer du sein. Cette fois, il s'agit d'un carcinome lobulaire invasif, à nouveau dans le sein gauche, mais à un autre endroit.

Bien que je me sois fait tester chaque année depuis dix ans, le choc émotionnel a été énorme. A partir du moment où le diagnostic a été posé, tout est allé très vite : le rendez-vous avec le chirurgien, les différents examens avant l'opération, notamment un scan osseux pour détecter d'éventuelles métastases. Heureusement, il n'y en avait pas, sans doute grâce à mes suivis annuels réguliers. Cela a tout de même été un soulagement.

Une impression familière

Cette période chargée en examens de toute sorte met les nerfs à rude épreuve. D'une part, la situation avait quelque chose de "familier". D'autre part, j'avais peur d'apprendre des mauvaises nouvelles. C'est comme si la vie s'arrêtait. Une fois qu'on a reçu les résultats finaux, on peut passer à autre chose. A la clinique du sein de Wilrijk, on voit des oncologues, des radiologues, des psychologues et beaucoup d'infirmières. Tout le personnel est si gentil et serviable !

Je pense être une battante et je me suis dit que, pour la 3e fois encore, j'allais m'en sortir rapidement. Après l'opération, j'étais "juste" censée avoir des rayons, mais plus de chimio. Contrairement à il y a six ans, l'équipe médicale a recommandé une thérapie plus courte, avec moins de rayons, mais avec des doses plus fortes. Pendant mon opération, j'ai également reçu des rayons (ioRT).

Retour au travail

Entre mon opération et la radiothérapie, je tenais à reprendre le travail. Mais au bout de sept jours, je me suis écroulée. Retourner au travail si vite n'était pas une bonne idée. J'avais perdu beaucoup de force. Pourtant, je voulais me montrer forte et retourner travailler, même si mes proches trouvaient que c'était beaucoup trop rapide. J'étais très vite épuisée, tout le temps au bord des larmes. Je pense que le message à faire passer avant tout, c'est : savoir se reposer et faire très attention à ses réserves d'énergie.

Aujourd'hui, mes séances de rayons sont finies depuis 4 mois. En octobre, j’ai eu envie de reprendre le fil et j’ai recommencé à travailler à temps partiel. Je voulais reprendre mon travail et me sentir à nouveau utile. Les études le montrent : on récupère souvent mieux si l'on peut reprendre progressivement son rythme de travail. Aujourd'hui, je travaille de nouveau presque à temps plein. Mais c'est et cela reste un test. J'ai l'impression d'avoir encore moins d'énergie qu'avant l'opération, je dois donc continuer à surveiller mes propres limites.

Tomber et se relever

Vu mes antécédents, l'équipe m'a conseillé de faire un test ADN auprès d'un spécialiste de la génétique. Le résultat a été bon ! Je n'ai aucune prédisposition génétique et c'est un grand soulagement. Vous voyez, c'est un parcours avec des hauts et des bas. On tâtonne, on cherche, on se trompe parfois, on apprend à doser ses efforts… Je n'ai jamais été très douée pour ça, mais je m'améliore petit à petit.

Gratitude

Je suis en voie de guérison et c'est en partie grâce au personnel de l'hôpital, des gens absolument formidables qui, malgré la crise du coronavirus, continuent à faire leur travail. Je tiens également à remercier mon compagnon que j'aime tant, mes parents, mes enfants et mes meilleurs amis, car ils sont toujours là pour moi. Certains de mes collègues ne m'ont pas oubliée non plus. Chaque jour, je recevais un message ou un coup de fil de quelqu'un qui me demandait comment j’allais. C’était super. Enfin, je voudrais également remercier mon patron qui m’a laissé le temps de reprendre des forces et qui ne m’a pas mis la pression pour que je reprenne le travail trop vite.

"Untire"

Enfin un dernier mot. Quand on est atteint d'un cancer, on a besoin de s'informer. On veut tout savoir sur son type de cancer et sur les traitements. Personnellement, j'ai été bien aidée par une appli, "untire"-app, un programme de gestion personnelle pour ceux qui ont (eu) un cancer et se sentent épuisés. L'app vous indique comment pratiquer toute une série d'exercices de détente, vous donne des astuces pour reprendre le travail en douceur, etc. »

« Si je peux glisser encore un ou deux conseils, ce serait : soyez douce avec vous-même, soyez patiente, profitez de tout l'amour et le soutien autour de vous et prenez le temps de la convalescence. »


Texte de Wendy Van Dam


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