Pour

Pour les partisans du dépistage systématique du cancer du sein:

• plus tôt un cancer du sein est découvert, plus il a de chances de guérir, un cancer invasif guérissant dans plus de 90% des cas quand la lésion a moins de 1 cm;
• le dépistage systématique permet de réduire de ± 30% le taux de mortalité par cancer du sein, avec un faible coût et peu d’effets secondaires;
• le risque de surdiagnostic existe, mais, grâce à l’établissement d’une carte génétique de la tumeur, qui prédit la manière dont celle-ci répondra - ou non - à la chimiothérapie, le risque de surtraitement est réduit.

Contre

Pour les opposants au dépistage systématique du cancer du sein:

• le dépistage sur invitation est une initiative des autorités politiques. Le médecin référent n’intervenant qu’en fin de parcours, la femme n’est pas encouragée à discuter avec lui de l’opportunité du dépistage. Tant la campagne de promotion du mammotest que la lettre de convocation elle-même visent au contraire à la convaincre qu’il serait irresponsable, voire “coupable”, de sa part de ne pas y participer;
• les faux positifs (cancers détectés à tort, exigeant des examens complémentaires) et faux négatifs (cancers non détectés par la mammographie), ainsi que les problèmes de surdiagnostic et de surtraitement (repérage et traitement - chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie - d’une tumeur qui ne se serait jamais manifestée cliniquement), réduisent le bénéfice de la mammographie;
• même s’il est faible, le risque de développer un cancer du sein suite à une exposition bisannuelle ou annuelle aux rayons du mammographe n’est pas nul.