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Cinq clichés sur le cancer du sein

Prévention Dépistage Diagnostic Après le cancer du sein

De nombreux clichés circulent sur le cancer du sein. Il s’agit souvent de banalités et de phrases creuses qui troublent les patients et leurs proches. Le 3 novembre, Journée nationale du cliché, est l’occasion de tordre le cou à cinq idées reçues sur le cancer du sein.

1. Ce n’est « que » le cancer du sein

Vu que le taux de survie au cancer du sein est bon, voire très bon, et que cet aspect positif est souvent mis en avant, on croit de plus en plus, à tort, que le cancer du sein est un cancer plutôt bénin et moins grave que d’autres. Rien n’est moins vrai.

2. Happy survivors

Les patients qui survivent à un cancer du sein sont souvent présentés comme optimistes et résilients. Ils en seraient sortis plus forts et seraient moins accablés par les futilités qu’avant le diagnostic. En réalité, ils sont nombreux à être en proie à l’anxiété, à la fatigue, à la douleur et aux traumatismes après un cancer du sein.

3. Le cancer du sein ne touche que les femmes

Le cancer du sein est trop souvent présenté comme une maladie typiquement féminine. Il touche pourtant aussi les hommes (bien que ce soit beaucoup plus rare). Ce cliché peut amener ceux-ci à ignorer les symptômes. On accorde, par ailleurs, moins d’attention à la sensibilisation au cancer du sein chez les hommes.

4. La prévention constitue la solution miracle

Si l’accent mis sur la sensibilisation au cancer du sein et sur les dépistages réguliers est essentiel, il présente malgré tout un inconvénient. Tous les cancers du sein ne sont pas identifiés à un stade précoce. Les patients peuvent donc être amenés à se sentir responsables d’un diagnostic tardif, alors qu’ils n’y sont pour rien.

5. Il faut lutter contre le cancer du sein

L’idée qu’il faut combattre le cancer donne l’impression erronée que la victoire sur la maladie dépend de la combativité des patients, ce qui peut mettre la pression sur ceux d’entre eux qui se sentent fatigués et déprimés. Toutes les personnes atteintes d’un cancer ne sont pas « fortes ». Leur état d’esprit n’aura d’ailleurs aucune influence sur le traitement.

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