Témoignage Pink Monday : Petra Cools
Diagnostic Traitement Retour au travailPetra Cools a continué à travailler durant le traitement de son cancer du sein. Elle explique pourquoi : « Le travail m'a donné du courage. J'étais en contact avec mes collègues, qui m'ont beaucoup soutenue et étaient aux petits soins. Cela m'a aidée à traverser cette période difficile... Je suis consciente que toutes les personnes atteintes d'un cancer du sein n'ont pas la possibilité de continuer à travailler, mais je suis heureuse d'avoir pu faire ce choix. »
« Il y a 10 ans, pendant mes vacances au Portugal, j'ai découvert un petit creux sur mon sein droit. Quelques semaines et examens plus tard, on m'annonçait la mauvaise nouvelle : cancer du sein, opération, chimio et rayons. Le traitement allait prendre au moins un an. J'ai d'abord subi une chirurgie mammaire conservatrice, après quoi je suis retournée travailler quelques semaines jusqu'à ma première chimio. Je travaille au département ressources humaines d'une firme pharmaceutique et avec tout ce travail administratif, je ne me voyais pas trop rester un an à la maison. On a alors convenu que je pourrais venir travailler si j'en avais la force.
Après la première chimio, il y a eu des complications. J'ai dû rester trois semaines à l'hôpital et il a fallu retirer mon cathéter à chambre implantable (un cathéter avec réservoir implanté dans une veine de gros calibre sous la clavicule afin de limiter les piqûres douloureuses pour les prises de sang et l'administration des médicaments). J'ai dû ensuite rester un peu à la maison pour reprendre des forces. Deux mois plus tard, j'ai eu ma deuxième chimio et j'ai pu reprendre le travail à temps partiel : la semaine de ma chimio, je restais à la maison, et les autres semaines, je travaillais quatre heures par jour. Le travail m'a donné du courage. J'étais en contact avec mes collègues, qui m'ont beaucoup soutenue et étaient aux petits soins. Cela m'a aidée à traverser cette période.
Après six chimios, j'ai eu droit à 35 séances de radiothérapie. Ce n'était pas toujours facile de prendre rendez-vous. Je devais essayer d'avoir un rendez-vous le plus tôt ou le plus tard possible pour pouvoir continuer à travailler. C'est la radiothérapie m'a épuisée le plus. Par la suite, j'ai encore travaillé trois mois à temps partiel. Au bout de ces trois mois, j'ai repris à temps plein, car je ne pouvais pas reprendre progressivement un horaire complet.
Mes collègues étaient compatissants : ils m'ont soutenue et on fait en sorte que je puisse continuer à travailler. Dix ans plus tard, je travaille toujours à temps plein. Heureusement que j'ai beaucoup de jours de congé, car il faut toujours s'absenter pour les contrôles annuels. La plupart des examens sont en effet souvent réalisables uniquement pendant les heures de travail. Quand on a seulement 20 jours de congé légaux pour effectuer un contrôle tous les trois mois, vous imaginez bien qu'à la fin, il n'en reste plus beaucoup.
Je suis consciente que tout le monde n'a pas la possibilité de continuer à travailler pendant le traitement, mais je suis heureuse d'avoir pu faire ce choix. Cela m'a aidée à traverser une année difficile. »
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