Stefanie (23): Reprendre du poil de la bête après un ‘break'
Retour au travailStefanie Wynants, 23 ans tout juste et étudiante en dernière année à l’université, voit sa vie se briser, fin octobre 2013, quand on lui diagnostique un cancer du sein.
"Je m’appelle Stefanie. J’ai 23 ans et donc toute la vie devant moi. J’avais même des projets de mariage avec mon ami. Mais, tout a basculé d’un seul coup. Fin octobre 2013, je sens une grosseur au niveau de mon sein droit. Étant jeune, je ne me suis pas inquiétée immédiatement, mais j’ai quand même demandé conseil à ma maman. Elle m’a conseillé de consulter un gynécologue. Le docteur m’a dit de ne pas me faire trop de soucis: la grosseur était mobile à la palpation. Selon le premier diagnostic, il s’agissait quasi certainement d’un fibroadénome. Une biopsie a tout de même été pratiquée par mesure de sécurité.
Entre-temps, l’année scolaire suivait son cours. Comme je suis également diabétique de type 1, j’avais déjà manqué pas mal de cours. Et, avec tous les examens du sein qui s’annonçaient, je ne pouvais tout simplement plus fréquenter l'unit."
15 novembre 2013 : le coup de fil qui a bouleversé ma vie.
"Selon toute apparence, les choses ne se présentaient pas très bien. Des cellules étrangères ont été détectées lors de la biopsie. J’ai pris la nouvelle en pleine face. Tous mes beaux projets d’avenir étaient compromis.
Après de nombreux examens préliminaires, une mastectomie a été prévue le 4 décembre 2013. Il s’agissait d’une opération conservatrice consistant en l’ablation de 4 ganglions. Les médecins pensaient alors qu’il ne s’agissait que d’un cancer au stade précoce (carcinome in situ). L’objectif consistait donc à faire quelques séances de radiothérapie après l’opération et ma vie pourrait ensuite reprendre comme avant. Mais les choses ne se sont pas passées comme prévu. Après avoir examiné les tissus prélevés, le médecin m'a déclaré, de manière tout à fait inattendue, que la situation semblait plus compliquée qu'il ne l'avait cru. C’était bien un cancer du sein: des cellules cancéreuses ont été retrouvées dans un ganglion. Comme il s’agissait d’une forme agressive, ces cellules devaient également être traitées de manière agressive. J’ai compris que je ne retrouverais pas ma vie normale de sitôt."
Le verdict: 6 chimios, un traitement d’un an à l’herceptine, 5 ans de thérapie antihormonale, un test génétique et des séances de radiothérapie.
"Si le test génétique démontre l’existence du gène BRCA, l’amputation et l’ablation de mes ovaires semblent inévitables. Un traitement hormonal a aussitôt été entamé afin de me permettre de faire congeler mes ovocytes avant ma première chimio. Ça s’est finalement passé de justesse, le jour qui a précédé ma première chimio. Et pour couronner le tout, j’ai contracté une pleurésie deux jours plus tard. La prise de puissants antibiotiques m’a encore plus fragilisée que la chimio elle-même.
La « chimio » avait aussi pour effet de provoquer une fatigue intense. Je voyais donc mon année perdue. Mais j'ai décidé de prendre le taureau par les cornes et de contacter mes professeurs. Ils se sont mis d’accord pour que je puisse passer mes examens plus tard. Je travaille actuellement sur mon mémoire de fin d’études avec une amie, également étudiante. J’étais aussi censée entamer un stage début mars, mais les portes me restent toujours ouvertes la prochaine année scolaire. Ma vie ne s’est pas écroulée. J’ai simplement dû appuyer sur le bouton "pause".
Lundi, j’entame ma troisième chimiothérapie. Entre-temps, ma pleurésie a complètement guéri et je suis contente de me sentir à nouveau mieux. J’essaye de voir cette période sous un angle positif et consacre mon temps libre à des activités que je ne pouvais pas faire durant ma vie estudiantine bien remplie, faute de temps. Un « break » pour ensuite reprendre du poil de la bête !"
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