Nous l’avons déjà écrit à maintes reprises, preuves scientifiques à l’appui : l’exercice physique aide les patients atteints d’un cancer du sein à mieux supporter les effets secondaires des traitements tels que la chimiothérapie et l’hormonothérapie. Il accélère la guérison, améliore la qualité de vie et réduit le risque de rechute. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire… « Dès le début du traitement, nous encourageons nos patients atteints d’un cancer du sein à rester actifs, à faire de l’exercice et à participer à des séances de rééducation », explique le Dr Sonia Vanderlinden, gynécologue et coordinatrice de la clinique du sein des Cliniques de l’Europe, à Bruxelles. « J’ai néanmoins remarqué que les patients ne trouvaient pas tous le courage de monter sur un appareil de fitness. Les effets secondaires tels que la fatigue, les douleurs articulaires, les baisses de moral et les insomnies sont autant d’obstacles à une rééducation active. » Les personnes qui ne faisaient pas de sport avant le diagnostic du cancer ne seront pas enclines à s’y mettre une fois malades. C’est pour elles que le Dr Vanderlinden a cherché une alternative.

« Dès le début du traitement, nous encourageons nos patients atteints d’un cancer du sein à rester actifs, à faire de l’exercice et à participer à des séances de rééducation. »

« Nos patients ont pu se familiariser avec le yoga et ceux que des séances de yoga dans notre clinique intéressaient ont été invités à le faire savoir. » Les demandes ont afflué et le Dr Vanderlinden s’est mise en quête d’un professeur de yoga capable de donner des séances adaptées aux patients souffrant d’un cancer. L’équipe de la clinique du sein a trouvé un professeur trilingue qui alterne entre les deux campus des Cliniques de l’Europe. « Il adapte les exercices au cas par cas », explique le Dr Vanderlinden. « Nos patients sont très enthousiastes. »

Du yoga personnalisé

Pour qu’un beau projet comme celui-là perdure, il faut des moyens, notamment pour acheter suffisamment de tapis et rémunérer le professeur. Là encore, Sonia Vanderlinden et ses collaborateurs enthousiastes se sont mobilisés et ont participé à la Marche Rose de Pink Ribbon. « Nous organisons régulièrement des défis avec notre personnel. La Marche Rose de 2024 en est un exemple. Une fois de plus, l’enthousiasme était au rendez-vous et nous avons aligné plusieurs équipes qui ont bien marché. » Nous avons récolté un joli montant au profit de l’ASBL Pink Ribbon, qui nous alloue désormais des fonds pour nos séances de yoga.

Le soutien à des projets psychosociaux fait partie des missions de Pink Ribbon. Le projet de yoga mis en place par les Cliniques d’Europe pour les patients atteints d’un cancer s’inscrit parfaitement dans ce cadre.

Anne Soenen, secrétaire générale de Pink Ribbon

Anne-Sophie de Biseau, psychologue en oncologie

Bram Mombers-Schepers, responsable de la mise en œuvre du plan cancer et coordinateur des psychologues et des technologues consultants

Eloïse Vanderstraeten, psychologue en oncologie, maternité et psychologue de liaison

Peter Verhaegen, professeur de yoga avec son propre studio de yoga « yogakitchen ».