Heureusement, les scientifiques ont étudié très soigneusement la question (1) en analysant le port du soutien-gorge chez plus de 1.500 femmes âgées de 55 à 74 ans dont deux tiers avaient souffert d’un cancer du sein, le tiers restant ayant été épargné. Ils ont recueilli pour chacune des participantes les données suivantes : la taille du bonnet, la durée quotidienne de port du soutien-gorge, l’âge auquel elles avaient commencé à le porter et le type de soutien (avec ou sans armature) qu’elles privilégiaient. L’analyse a tenu compte des antécédents familiaux de cancer du sein, de la prise d’un traitement hormonal de substitution au cours de la ménopause et du fait d’avoir ou non des enfants, afin d’éviter que ces facteurs n’influencent les résultats. Les experts sont parvenus à la conclusion qu’il n’y a aucun lien entre le port du soutien-gorge et la survenue d’un cancer du sein : que vous portiez un modèle à armature jour et nuit dès la puberté ou que vous vous opposiez votre vie durant à toute forme de brassière, cela n’a aucune influence sur votre risque de développer une tumeur. Nous ne pouvons qu’être reconnaissants aux scientifiques d’avoir analysé cette fausse information et d’avoir rassuré les femmes en la réfutant définitivement !

Rédigé par Marleen Finoulst

(1)Chen L, Malone K, Li C. Bra Wearing Not Association with Breast Cancer Risk: A Population-Based Case-Control Study. Cancer Epidemiol Biomarkers Prev 2014;23:2181-2185.