Qu'est-ce que le casque réfrigérant ?
TraitementUne fois posé le diagnostic de cancer (du sein) commence la longue épreuve du traitement, avec, bien souvent, une chimiothérapie. On le sait, ce traitement impacte la chevelure. C'est d'ailleurs pour beaucoup de femmes l'effet secondaire le plus redouté. Or, en refroidissant le cuir chevelu pendant la chimiothérapie on augmente les chances de garder ses cheveux. L'efficacité du casque glacé dépend du type de chimio prescrit, mais cette thérapie offre une source d'espoir bienvenue aux patientes qui souhaitent garder (une partie de) leurs cheveux.
Qu'est-ce que le casque réfrigérant ?
Il s'agit d'une thérapie qui vise à baisser la chaleur du cuir chevelu à une température comprise entre 15° et 25°C. Les patientes coiffent un casque froid qui ressemble à un bonnet contenant un liquide refroidissant. Ce liquide peut être maintenu à température constante pendant toute la chimio. Refroidir le cuir chevelu permet ainsi de réduire les flux sanguins à la racine des cheveux (au niveau du bulbe), ce qui limite localement l'action et la concentration de la chimiothérapie. Au final, la chute des cheveux est réduite.
Attention, le port du casque réfrigérant pendant la chimio n'empêche pas totalement la chute et/ou l'affinement des cheveux. Ce casque n'est donc jamais une garantie de conserver ses cheveux à 100 %. Les chances de succès varient d'une patiente à l'autre et dépendent du type de traitement prescrit. Ainsi, le cytostat (un médicament qui inhibe la croissance et la division cellulaire – largement utilisé dans le traitement contre le cancer) et le calendrier d'administration ont leur importance. En tant que patiente, vous restez libre, bien entendu, d'arrêter le casque réfrigérant à tout moment.
Où et quand faire des séances de casque réfrigérant ?
C'est un traitement qui se fait en hôpital de jour oncologique, en même temps que les séances de chimiothérapie. Pour plus d'information, contactez votre oncologue et/ou votre centre de jour.
Le casque réfrigérant est une thérapie fréquemment appliquée. Les petites cliniques pratiquent en moyenne 5 séances de refroidissement par semaine. Dans les plus grands hôpitaux, ce chiffre monte facilement à 80 séances hebdomadaires. Ce traitement existe depuis de nombreuses années mais ne se faisait que manuellement : on devait placer les casques au surgélateur et les patientes devaient enfiler régulièrement (toutes les 45 minutes environ) un nouveau casque. Les avis sont unanimes : l'ancien traitement était perçu comme nettement moins agréable que le nouveau, plus automatisé. Sans doute parce que la température du cuir chevelu reste désormais constante et ne fluctue plus.
Qui peut bénéficier de séances de casque réfrigérant ?
Toutes les patientes traitées en cancérologie ne peuvent pas bénéficier de ce casque. C'est notamment impossible en cas de leucémie ou de cancer des ganglions lymphatiques, ne serait-ce qu'en raison de la durée de la chimiothérapie.
Ce traitement est, en revanche, souvent proposé dans les cas de cancer du sein. Le type de traitement prévu déterminera si vous pouvez bénéficier du casque glacé. C'est le cas, principalement, des thérapies à base de taxanes, très utilisées pour lutter contre le cancer du sein. En revanche, si la thérapie est précédée d'un traitement aux anthracyclines, le risque de perdre ses cheveux est très élevé et le refroidissement du cuir chevelu ne sera sans doute pas possible.
La plupart des hôpitaux proposent le casque froid pour les traitements qui offrent une bonne chance de garder des cheveux. Cela dit, tous les établissements ne sont pas en mesure d'offrir ce traitement qui nécessite un équipement très coûteux et exige un effort considérable, tant de la part du patient que du personnel soignant.
Le casque réfrigérant peut avoir de l'intérêt pour tout le monde, les jeunes comme les moins jeunes. Les femmes et les hommes, qu'ils aient les cheveux longs ou courts, peuvent tout à fait opter pour un traitement de refroidissement du cuir chevelu.
Peut-on aussi refroidir les mains et les pieds ?
Pendant la chimiothérapie, outre le cuir chevelu, on peut également refroidir les mains et les pieds. Dans le cadre de certains traitements, cela peut aider à prévenir une modification ou un endommagement des ongles, ainsi que les phénomènes de neuropathie (sensation de picotements ou engourdissement des les mains et les pieds). Le refroidissement des extrémités se fait généralement à l'aide de gants glacés. Ceux-ci contiennent un gel, sont placés au surgélateur et les patients en reçoivent de nouveaux environ toutes les 45 minutes. Plusieurs fabricants et hôpitaux belges, dont l'UZ Leuven et l'OLVZ Alost, testent actuellement des machines destinées à refroidir en continu les mains et les pieds. Les résultats sont encourageants : les patients assurent que ce refroidissement mécanique est bien plus agréable que la méthode manuelle.
Pink Ribbon remercie les hôpitaux de jour oncologiques de l'AZ Klina, de l'UZ Gent et de l'UZ Leuven – et tout particulièrement Annemarie Coolbrandt – pour leur précieuse collaboration à cet article !
Contenu par thème
Plus de Le cancer du sein
Un examen non fiable pour dépister le cancer du sein 18 décembre 2024 Le travail de nuit accroît surtout indirectement le risque de cancer du sein 16 décembre 2024 Reconstruction ? Sans façon ! 18 novembre 2024 Sept questions sur le cancer du sein triple négatif 22 octobre 2024 Tout sur le cancer du seinFaites un don
Les dons privés sont transférés dans le Fonds Pink Ribbon. Les recettes de ce Fonds sont gérées par la Fondation Roi Baudoin.
Pink Support
Soutenez la lutte contre le cancer du sein à votre manière et enregistrez une action sur la plateforme de Pink Support !
Newsletter
Vous voulez rester informé de ce que fait Pink Ribbon ? Inscrivez-vous à notre newsletter !