Pourquoi il n’y a aucune raison d’avoir peur des rayons
Traitement Chiffres et faits Centre d'expertise du cancer du sein15/11/2022 - D’après des recherches réalisées par Pink Ribbon, la peur des effets néfastes de l’exposition aux rayons X figure en troisième place sur la liste des raisons de ne pas participer au dépistage mammographique du cancer du sein. Avec ou sans radiographies, nous sommes toutefois toutes et tous exposés au quotidien à de faibles doses de rayonnements…
D’après des recherches réalisées par Pink Ribbon, la peur des effets néfastes de l’exposition aux rayons X figure en troisième place sur la liste des raisons de ne pas participer au dépistage mammographique du cancer du sein. Avec ou sans radiographies, nous sommes toutefois toutes et tous exposés au quotidien à de faibles doses de rayonnements…
Comme n’importe quelle autre radiographie ou tomodensitométrie, la mammographie de dépistage repose sur les rayons X. Indispensables à la médecine moderne, ceux-ci ne sont malheureusement pas tout à fait sans risques, ce qui explique pourquoi les examens qui y ont recours sont déconseillés aux femmes enceintes et pourquoi les prestataires de soins qui les réalisent sont protégés par un écran. L’exposition aux radiations ionisantes peut en effet endommager nos tissus voire, à très hautes doses, provoquer des cancers. Il est donc important d’utiliser l’imagerie avec parcimonie : un cliché médical, ce n’est pas une photo de vacances ! D’après des recherches réalisées par Pink Ribbon et présentées en octobre 2022, 16 % des femmes ne veulent pas se soumettre à la mammographie de dépistage par peur de l’exposition aux rayons.
Exposition naturelle
Dans la nature, nous sommes exposés en permanence à des rayonnements radioactifs, qui sont eux aussi une forme de radiation ionisante. Ces rayons « naturels » proviennent du cosmos : la terre est bombardée en permanence par des particules hautement énergétiques, qui touchent évidemment aussi les animaux et les humains qui y vivent. Nous les absorbons notamment par le biais de notre alimentation. Nous sommes toutefois aussi exposés à des sources radioactives artificielles à l’intérieur de nos maisons ou à proximité de certaines industries. Les détecteurs de fumée qui sont aujourd’hui obligatoires, par exemple, émettent une quantité minime de rayons.
D’après les calculs de l’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire (AFCN), l’exposition moyenne au rayonnement radioactif naturel s’élève en Belgique à 2,4 mSv par an, le mSv ou millisievert étant l’unité utilisée pour exprimer cette dose de radiation. Si on y ajoute les autres sources d’exposition, dont les applications médicales comme les radiographies, on arrive en moyenne à 4 mSv par an.
La dose considérée comme sûre est de 6 mSv chez les enfants et adolescents jusqu’à 18 ans et de 20 mSv pour les personnes exposées aux radiations ionisantes dans le cadre de leur profession, comme par exemple les équipes des services de radiologie des hôpitaux ou le personnel des centrales nucléaires. Ces limites ont été fixées au niveau international par des experts des rayonnements ionisants.
Une goutte d’eau dans l’océan
Une mammographie de dépistage vous exposera à 0,3 mSv, ce qui correspond à environ six semaines d’exposition naturelle. Pour un CT-scan de la cage thoracique, cette dose sera de 3 mSv, soit dix fois plus que pour une mammographie ; c’est l’équivalent de plus d’un an d’exposition naturelle. En quatre heures d’avion, vous absorberez 0,005 mSv en raison de l’altitude, qui vous exposera à des quantités accrues de rayonnements cosmiques. Toutes ces doses restent toutefois extrêmement faibles et à peu près sans danger. Même les « frequent flyers » n’ont pas de soucis à se faire : il faut déjà passer au moins 100 heures par an dans un avion pour accroître son exposition de 1 mSv !
Mammoquiz
Il n’y a vraiment aucune raison d’avoir peur du rayonnement associé à des mammographies de dépistage régulières, que du contraire : cet examen permet justement de dépister le cancer du sein en temps utile. Et vous, quelle est votre position vis-à-vis du dépistage précoce du cancer du sein ? Complétez vite notre Mammoquiz (lien : mammoquiz.be) pour des conseils personnalisés.
Ecrit par Marleen Finoulst
Sources consultées :
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