L’Organisation mondiale de santé (OMS) a publié le rapport d’une étude menée sur le cancer dans 115 pays du monde. Le cancer du poumon est actuellement le plus fréquent, et aussi le plus mortel. Le cancer du sein arrive en deuxième position et représente 11,6 % de tous les cancers. Concrètement, environ un cancer sur dix dans le monde est un cancer du sein. Dans de nombreux pays occidentaux, dont la Belgique, ce n’est pas le cancer du poumon qui arrive en tête, mais les cancers du sein et de la prostate. Le risque de cancer du sein est deux fois plus élevé dans les pays occidentaux que dans les pays en développement, car les femmes y ont des enfants plus tard, mettent moins d’enfants au monde, allaitent moins longtemps et ont généralement une plus longue espérance de vie. Le cancer du sein touche principalement les personnes de plus de cinquante ans. A contrario, le taux de mortalité lié à cette pathologie est moins élevé en Occident. Les chances de survie y sont bien plus élevées que dans les pays en développement. Dans de nombreux pays, les traitements contre le cancer ne sont pas remboursés ou n’existent tout simplement pas.

Les causes

L’OMS prévoit une forte augmentation du nombre de cas de cancer au cours des prochaines décennies. À l’horizon 2050, on dénombrerait ainsi plus de trois quarts de cancers en plus qu’en 2022. Cette augmentation est principalement due au vieillissement : la population mondiale vieillit et le cancer touche principalement les personnes âgées. Autre cause pointée du doigt : la mauvaise hygiène de vie (p. ex. consommation de tabac et d’alcool), qui s’installe de plus en plus dans les pays pauvres également. Mais même sans tenir compte du vieillissement, le nombre de cancers affiche une tendance à la hausse dans nos contrées. Cette évolution serait liée au caractère perfectible des programmes de dépistage, à l’augmentation de l’obésité (l’obésité sévère accroît le risque de développer plusieurs cancers, dont celui du sein) et à la pollution. L’augmentation du nombre de mélanomes constitue un cas à part. Étant donné que les Occidentaux partent en vacances plus souvent chaque année et s’exposent à un soleil auquel ils ne sont pas habitués, le nombre de cancers de la peau grimpe en flèche.

Repérer les signaux d’alarme

L’OMS appelle les pays à investir dans des programmes de dépistage. En détectant le cancer à un stade précoce, les chances de survie augmentent considérablement, a fortiori pour le cancer du sein. Les individus ont donc tout intérêt à être attentifs aux signaux d’alarme du cancer. Connaissez-vous les signaux d’alarme du cancer du sein ? Faites le Mammoquiz et testez vos connaissances !