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Cancer du sein et grossesse

Entre 2000 et 4000 femmes enceintes sont confrontées au diagnostic de cancer chaque année en Europe. Il s’agit dans la plupart des cas d’un cancer du sein. « Le cancer du sein peut généralement être traité de la même manière chez les femmes enceintes que chez les autres », explique le professeur Frédéric Amant, gynécologue-oncologue à l’UZ Leuven.

Le cancer du sein pendant une grossesse est rare. Il touche 1 femme enceinte sur 2 500. Le nombre de diagnostics affiche toutefois une légère hausse, qui s’explique notamment par le fait que de plus en plus de femmes sont enceintes à un âge plus avancé. Il y a vingt ans, on optait souvent pour une interruption de grossesse afin de pouvoir traiter la mère immédiatement. Ce n’est plus que très rarement nécessaire à l’heure actuelle. Grâce à des recherches pionnières, notamment celles du professeur Frédéric Amant (UZ Leuven), nous savons aujourd’hui qu’une grossesse n’exclut en rien un traitement. Frédéric Amant est un spécialiste de renommée internationale dans le traitement du cancer en cours de grossesse. Il a donné une conférence sur ce sujet lors de la journée des patients atteints d’un cancer du sein triple négatif, organisée par Pink Ribbon le 17 mai, à Gand. « Beaucoup pensent que la chimiothérapie pendant la grossesse est nocive pour le fœtus. Or, elle est tout à fait envisageable à partir du deuxième trimestre », a-t-il expliqué. « On observe encore un excès de prudence, y compris chez les professionnels de la santé. »

Comment se déroule le traitement en cours de grossesse?

Le cancer du sein est généralement traité par une combinaison de chirurgie, de chimiothérapie, de radiothérapie et parfois d’immunothérapie. En présence d’une patiente enceinte, il y a certaines directives à respecter :

la chirurgie (tant la chirurgie réparatrice que la mastectomie) ne présente aucun danger, quel que soit le trimestre. On peut entamer une chimiothérapie à partir du deuxième trimestre, généralement après le troisième mois de grossesse. La chimio peut ralentir légèrement la croissance du fœtus, mais entraîne rarement des lésions irréversibles. La radiothérapie est également envisageable, de préférence au deuxième ou au troisième trimestre. Une condition : protéger le ventre de la patiente enceinte à l’aide d’un bouclier ou d’un tablier spécial en plomb. L’immunothérapie et les nouvelles thérapies ciblées sont, par contre, déconseillées pendant la grossesse, car on n’en sait pas encore suffisamment sur les risques pour l’enfant à naître. Mais comme ces traitements ne sont généralement administrés qu’à titre de traitements complémentaires, on peut les repousser jusqu’après l’accouchement. « Si le cancer du sein est détecté à un stade précoce durant la grossesse, les chances de survie de la mère sont comparables à celles des patientes qui ne sont pas enceintes. »

Qu’en est-il des enfants?

Frédéric Amant et son équipe suivent de près les enfants dont la maman a subi un traitement pendant sa grossesse. « Nous disposons de données qui vont jusqu’à 15 ans après la naissance. La plupart des enfants se développent normalement. Il n’y a que chez les prématurés qui ont été exposés à une chimiothérapie et qui ont perdu leur maman tôt que nous observons parfois de légers problèmes », précise Frédéric Amant. « Mais en général, le tableau est positif. »

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