« J’ai reçu beaucoup de réactions élogieuses : les gens trouvaient mon initiative formidable ! Certaines des personnes qui ont passé commande étaient elles-mêmes confrontées au cancer du sein et étaient ravies de voir qu’une connaissance avait lancé un projet au bénéfice de Pink Ribbon. Quand j’ai découvert que j’avais finalement récolté cinq fois mon objectif, j’étais aux anges ! »

Le cancer peut toucher chacun de nous

« Mon grand-père est décédé en 2016 après s’être battu seize années durant contre un cancer de l’intestin. Quatre ans plus tard, c’est ma maman qui est morte d’une tumeur maligne au cerveau découverte en 2017. Elle a pu être opérée, mais elle souffrait malheureusement d’un glioblastome multiforme, une forme bien spécifique de cancer qui finit généralement par revenir. Les médecins n’ont pas pu nous dire combien de temps il lui restait, mais la maladie a finalement refait surface après environ deux ans.

Au cours de cette période, elle a régulièrement dû subir des séances de rayons et de chimiothérapie. Mon papa l’accompagnait presque toujours, et je me joignais à eux à chaque fois que mes cours me le permettaient. Les traitements se déroulaient à l’hôpital Gasthuisberg à Louvain… et c’est là, dans la salle d’attente, que j’ai pris conscience que ma maman n’était vraiment pas la seule à souffrir d’un cancer. La maladie peut frapper chacun d’entre nous. Il régnait là-bas une ambiance faite à la fois d’espoir, de persévérance, d’incrédulité et de tristesse. »

La sagesse de maman

« La maladie l’a emportée et je ne peux plus, aujourd’hui, aller lui confier mes bobos et mes soucis… mais je me souviens encore très bien de ce conseil : ‘quand tu prends ta douche, lève le bras et vérifie que tu n’as pas de petites bosses dans le sein ou sous l’aisselle’. Au début, je trouvais que c’était une drôle de recommandation, mais en vieillissant, j’ai commencé à y faire de plus en plus attention.

En juin 2020, j’ai fait réaliser pour la première fois une échographie des seins. J’avais découvert plusieurs petites boules qui m’inquiétaient un peu et mon médecin de famille m’a donc envoyé faire un examen dont les résultats m’ont plus ou moins rassurée. Dans mon cas, le fait qu’il y ait plusieurs petites masses était une bonne chose, car elles provenaient apparemment simplement de mes glandes mammaires. Le médecin m’a expliqué que le problème pourrait être plus marqué au cours de mes règles et de mes éventuelles grossesses, parce qu’il était lié à des facteurs hormonaux. Je dois juste me présenter pour un contrôle tous les ans pour voir si leur taille évolue et, si elles provoquent des désagréments, elles pourront éventuellement être retirées. Concrètement, ce n’est pas du tout préoccupant… mais je m’inquiète tout de même un peu. On ne sait jamais ! »

Des gaufres pour Pink Ribbon

« Lorsque la peur du cancer du sein est soudain devenue si concrète, j’ai aussi commencé à m’intéresser davantage à la maladie. J’aime par exemple beaucoup participer à la Marche Rose au profit de Pink Ribbon en mai et en octobre, mais j’ai remarqué que ma page personnelle ne suscitait pas beaucoup d’enthousiasme chez les candidats sponsors et j’étais un peu mal à l’aise de demander à mes proches de me soutenir. Ce n’est sans doute pas le cas chez tout le monde, mais j’ai parfois l’impression que certains attendent quelque chose en retour quand ils font un geste pour la bonne cause. J’ai donc voulu mettre sur pied une autre action… et comme j’aime faire des gaufres (avec la recette de ma maman), l’idée était toute trouvée !

J’espérais parvenir à récolter €100 et j’aurais déjà sauté de joie si j’étais simplement parvenue à atteindre cet objectif. Je me suis donc attelée aux préparatifs avec beaucoup d’enthousiasme. En plus de créer une page sur la plateforme Pink Support et un événement sur Facebook, j’ai aussi rédigé un e-mail pour mes proches qui ne sont pas sur les réseaux sociaux. Les réactions ne se sont pas fait attendre et j’ai donc commencé à tenir un carnet de commandes – 32 au total ! Autant dire que j’ai eu fort à faire pour régler l’achat des ingrédients, l’organisation pratique et le suivi des paiements. J’avais choisi de demander €5 pour un sachet de cinq gaufres à la vanille, dont €1 pour les ingrédients et €4 pour Pink Ribbon, l’éventuel solde étant également destiné à l’association, mais j’ai rapidement découvert que les gens ajoutaient parfois une contribution supplémentaire en sus du prix des gaufres, ce qui m’a vraiment fait chaud au cœur. J’ai été ravie et enthousiasmée de pouvoir porter ce projet, qui m’a apporté une énorme satisfaction.

Pour parvenir à boucler toutes mes commandes à heure et à temps, je me suis mise au travail à huit heures et demie du matin et j’ai terminé mes dernières gaufres à cinq heures et demie du soir. J’ai pris beaucoup de plaisir à m’occuper de cette initiative, d’autant qu’elle a suscité tant de réactions positives. Mes proches ont trouvé ça formidable. Et quel bonheur quand j’ai fait les comptes et que j’ai découvert que j’avais récolté cinq fois mon objectif !

Je suis actuellement en train de tester quelques recettes pour pouvoir proposer autre chose que des gaufres. Ce sera un peu plus compliqué à présent que j’ai un emploi fixe, mais je trouverai le temps de recommencer, c’est certain ! »

Rédigé par Marie Vanermen

Vous aussi, vous aimez – littéralement – mettre la main à la pâte ? Mettez vos talents à profit pour lancer une action au bénéfice de Pink Ribbon et de la lutte contre le cancer du sein ! Rendez-vous vite sur notre plateforme Pink Support pour en savoir plus.