Le témoignage de Géraldine C. - Partie 2
Dépistage Diagnostic Traitement24/08/2021 – Août 2021 : suite… et presque fin de la chimiothérapie. Nous avons retrouvé Géraldine qui nous raconte les nouvelles étapes, certaines positives et d'autres plus difficiles, de son parcours.
La boxe pour éliminer les tensions
Les quatre premières doses de chimiothérapie étaient compliquées à vivre car pendant plusieurs jours, je me retrouvais très faible, sans énergie… Compliquées… mais pas intenables ! Mon mental me soufflait de continuer à vivre normalement car cela m'aidait à me sentir mieux. Je m'obligeais à bouger et mes proches y contribuaient en me soutenant, en m'accompagnant pour une balade… Ensuite, j'ai entamé la seconde partie de la chimiothérapie, constituée de douze doses. Je croise les doigts car, à plus de la moitié du parcours, je n'ai pas trop d'effets secondaires, hormis quelques bouffées de chaleur, tout à fait supportables. L'énorme bémol à ce stade des thérapies : une prise conséquente de poids. En effet, lors des premières séances, je ne mangeais rien tant le malaise était important. Puis, j'ai retrouvé l'appétit… un peu trop d'ailleurs ! Je déteste les régimes et de toutes façons, les médecins me les ont déconseillés ! J'ai consulté alors une diététicienne afin de ne pas aggraver l'accumulation des kilos. Parce que l'excès de rondeurs cumulé à l'absence de cheveux et de cils… c'était rude ! Et surtout, ce n'était pas l'image que je désirais croiser dans mon miroir. Dans cet objectif, j'ai également commencé la boxe. Durant ces cours, je me retrouve rapidement à bout de souffle et avec la tête qui tourne, mais je repousse mes limites : ce sport m'aide tant à évacuer les tensions ! Je continue à monter à cheval, mais là, c'est ma passion, une libération et cela me change les idées. Tous ces exercices me permettent de conserver mon énergie, de limiter les dégâts par rapport à la balance… puis de récupérer plus rapidement la forme dès la fin des thérapies !
Maquillage, henné et faux cils
J'ai également poursuivi mes activités professionnelles. Et j'ai même davantage travaillé. La plupart de mes collègues ignoraient tout de la pathologie dont je souffrais et donc me sollicitaient fréquemment. Un jour, lors d'une présentation, une femme a remarqué mon état et m'a interrogé à ce sujet, en toute discrétion. Choquée, je me suis demandée où se situait la faille car je refuse de m'afficher avec une tête de malade, je me débrouille pour garder constamment le sourire et le peps ! En fait, celle-ci avait connu le même parcours médical et constaté des détails que d'autres ne captaient pas. Hormis elle, personne n'a jamais rien remarqué : je me maquille, mes cils et sourcils sont teints au henné. J'y ai également appliqué beaucoup d'huile de ricin afin de les fortifier et dès le retour de bébé-cils, j'ai pu en faire poser de faux. Des petits gestes m'aidant à garder une image qui me convient à et réussir mon challenge : j'ai le cancer mais ça ne se voit pas ! Même si, comme ici, j'en parle sans souci et sans tabou.
L'humour comme soutien
Quand je ne me sens pas physiquement au top, je le vis mal car je désire rester la plus jolie possible pour mon amoureux. Lui me rassure constamment sur ses sentiments, me répétant que je ne dois pas me cacher, que l'on traverse juste une situation temporaire… Une fois encore, l'humour nous sauve quand il m'appelle, avec tendresse, "son petit cachalot". Sinon, nous continuons, comme avant, à sortir, voir des amis (qui ne se doutent de rien !), organiser des soirées… Il demeure un grand réconfort et un soutien énorme. D'autant plus que nous sommes en couple depuis peu d'années…
Ma famille me recommande fréquemment de me montrer patiente, de ne pas être trop dure envers moi-même. Ces paroles m'agacent car ce ne sont pas des conseils que je veux entendre ! Moi, je désire continuer à m'entretenir, sans me laisser aller, sans rester amorphe chez moi ! Je n'ai pas encore révélé à ma grand-mère que je suis malade, par désir de la protéger. Certes, elle surfe sur internet… mais n'a pas encore trouvé mon témoignage ! Si elle tombe dessus, on en parlera évidemment. Parfois, c'est délicat car elle insiste pour m'amener chez le coiffeur, vu qu'elle n'apprécie pas certaines de mes coiffures ! Je dois alors rapidement inventer des excuses pour me défiler…
Le bout du tunnel
Plus je me rapproche des dernières chimiothérapies, fin août 2021, plus c'est paradoxalement ardu : je sature totalement ! Je suis pressée de retrouver ma vie d'avant, de récupérer mes cheveux… même de refaire des brushings qui me prenaient des heures ! Heureusement, les résultats des examens prouvent une réelle diminution du cancer. Aujourd'hui, je me rends compte que je n'ai pas le corps dont je rêve mais je m'arrange et je me fais plaisir. Je répète constamment que "Tout est dans la tête" ! Je garde confiance et estime en moi, je m'accepte quoi qu'il arrive. Ces thérapies constituent une leçon de vie et de mental… J'avais conscience de mes forces mais en ignorant que j'étais capable d'aller si loin. Devenir une source d'inspiration pour d'autres ? C'est une réelle fierté !
Texte rédigé par Michele Rager
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