Il n’est pas simple d’identifier un début de cancer sur une mammographie de dépistage. Deux erreurs peuvent se produire : soit le radiologue croit voir une grosseur qui, au final, n’en est pas une, soit il y a bien une tumeur, mais elle passe inaperçue. Quelle que soit l’erreur commise, elle est source de souffrance. Dans le premier cas, vous vous inquiétez inutilement et vous subissez une batterie d’examens complémentaires. Dans le second, vous passez à côté du diagnostic. Pour réduire le risque d’erreur, chaque mammographie de dépistage proposée dans le cadre du programme de dépistage de masse du cancer du sein est interprétée par deux radiologues, qui interviennent indépendamment l’un de l’autre. Les mammographies réalisées en dehors de ce cadre sont généralement analysées par un seul radiologue.

Recherche d’une correspondance

Des programmes informatiques basés sur l’intelligence artificielle sont mis au point depuis plusieurs années. Le principe consiste à les alimenter avec un maximum de données issues de centaines de milliers de mammographies. Le logiciel détermine alors si votre mammographie de dépistage correspond à l’une des images que renferme son immense bibliothèque. C’est ce qui lui permet d’interpréter une image. Quelques hôpitaux de notre pays utilisent déjà ce genre de système très coûteux, à titre de contrôle. À l’instar des médecins, ce logiciel d’IA n’est pas parfait et on n’est jamais à l’abri d’une erreur. Le logiciel vient néanmoins appuyer l’analyse du radiologue. Quant à savoir si un logiciel d’IA est plus précis que le diagnostic des radiologues, seules des recherches complémentaires nous le diront. Pour l’instant, le logiciel sert principalement à valider l’analyse du médecin.