Le retour au travail après un cancer est plus compliqué pour les indépendants que pour les salariés : telle est la conclusion d’une nouvelle étude de la VUB commandée par l’INAMI et la Fondation contre le Cancer (1). Selon Elke Van Hoof, professeure en psychologie médicale et de la santé et en psychologie de première ligne à la VUB, ce constat s’explique par l’incertitude (financière) et le décalage qui existe entre les systèmes juridiques et la réalité du statut d’indépendant. L’étude révèle que les indépendants continuent à travailler plus longtemps alors qu’ils sont déjà malades, qu’ils restent malades plus longtemps par la suite et qu’ils font plus souvent une rechute.

Les travailleurs indépendants qui souffrent d’un cancer reprennent le travail plus rapidement, pour des raisons financières, mais aussi parce que, comme ils le disent eux-mêmes, leur entreprise est toute leur vie. Ils sont donc parfois enclins à aller trop loin.

Pink Ribbon a déjà indiqué que les indépendants atteints d’un cancer du sein avaient, eux aussi, tendance à reprendre plus rapidement le fil de leur vie professionnelle. L’ASBL leur apporte (de même qu’aux employés) son soutien par le biais du projet Pink Monday, qui propose des outils et des informations pratiques pour aider les anciens patients au moment de la reprise du travail. L’association incite aussi les employeurs à accorder de l’attention aux patients atteints d’un cancer du sein. Au travers de sa campagne « Pink est le nouveau bleu », Pink Ribbon entend favoriser le dialogue sur le cancer du sein au travail.

(1) Étude du Prof. Dr Elke Van Hoof de la VUB : « Les indépendants ont plus de mal à se remettre d’un cancer en raison du décalage entre le système de sécurité sociale et leur réalité »