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25% des femmes belges présentent un risque plus élevé de détection tardive du cancer du sein

Dépistage Diagnostic Chiffres et faits

28 septembre 2022 - Avec le Mammoquiz de Pink Ribbon, chaque femme peut déterminer par elle- même le risque encouru en passant à côté de signes importants ou en adoptant d'autres comportements à risque.

Pink Ribbon, l'organisation nationale dédiée à la lutte contre le cancer du sein, a dévoilé aujourd'hui les résultats surprenants d'une grande étude nationale sur la sensibilisation, la prévention et le dépistage précoce du cancer du sein. Des chiffres stupéfiants : 6 femmes sur 10 évitent de se regarder dans le miroir et regardent peu ou pas du tout leurs seins. Un tiers avouent avoir parfois honte de leur poitrine. Et 25 % des femmes belges ne sont pas très attentives aux signes qui peuvent indiquer un éventuel cancer du sein et courent donc un risque plus élevé de découvrir tardivement un cancer du sein !

Pour cette étude, le bureau d'enquêtes IVOX, à l'initiative de Pink Ribbon, a interrogé au mois d'août dernier un millier de femmes belges au sujet de leurs seins, de leurs connaissances des risques de cancer du sein et de leur attitude vis-à-vis du dépistage précoce des tumeurs mammaires. Grâce aux résultats de cette étude, Pink Ribbon a mis au point avec son Mammoquiz (2.0), un nouvel outil qui permet désormais à chaque femme de déterminer par elle-même dans quelle mesure elle risque de détecter tardivement un cancer du sein en passant à côté de signes importants ou en adoptant d'autres comportements à risque.

Les résultats principaux de l'étude nationale de Pink Ribbon en un coup d'œil

· Les femmes belges ne se sentent pas bien dans leur poitrine

L'étude montre que plus de la moitié des femmes ne se sentent pas bien dans leur corps. Les jeunes femmes sont davantage confrontées aux doutes que les femmes de plus de 50 ans. De plus, 6 personnes sur 10 préfèrent ne pas trop se regarder dans le miroir. D'autre part, 1 personne sur 3 n'est pas satisfaite de ses formes.

Il en va de même pour les seins. Alors que 7 femmes sur 10 considèrent leurs seins comme une partie importante de leur identité, 1 sur 3 en a honte. Un quart d'entre elles essaient même de dissimuler leurs seins autant que possible. Par ailleurs, les seins semblent encore être un sujet de conversation tabou chez les femmes, surtout du côté néerlandophone : 6 femmes sur 10 n’en parlent jamais.

· La connaissance du cancer du sein et de ses signes avant-coureurs est trop limitée

Le cancer du sein reste le cancer le plus fréquent chez les femmes en Belgique : 1 sur 9 y sera confrontée à un moment ou l’autre de sa vie. Pourtant, l'enquête montre que les connaissances sur le cancer du sein sont insuffisantes. En effet, 3 femmes sur 10 ne savent pas exactement ce qu'implique le cancer du sein et un quart ne savent pas où trouver des informations fiables sur la maladie. La population manque également de connaissances sur les facteurs de risque. Par ailleurs, 7 femmes belges sur 10 présentent elles-mêmes au moins un facteur de risque de cancer du sein, les plus fréquents étant le manque d'activité physique (39%) et le surpoids (37%). Près d’un quart (23%) des répondantes sont obèses et 6% boivent trop d'alcool.

Jan Lamote, spécialiste en chirurgie mammaire et ex-coordinateur de la clinique du sein de l’UZ Bruxelles : « Ces résultats indiquent qu’il faut investir davantage dans une information abordable et accessible sur le cancer du sein. L’importance d’un mode de vie sain avec suffisamment d’activité physique reste trop mal connu. Il est toutefois difficile d’expliquer pourquoi faire de l’exercice, comme la marche, par exemple, abaisse le risque de cancer du sein. »

En outre, la moitié des 9 signaux d’alarme du cancer du sein ne sont connus que par une minorité : Connus :

  1. Une petite boule à l'intérieur du sein : 77 %.
  2. Une petite boule sous l’aisselle : 68 %.
  3. Une petite boule sur le sein : 63 %.
  4. Une bosse ou un creux dans le sein : 51%.
  5. Un mamelon rentré vers l’intérieur : 42 %.
  6. Un changement dans la forme du sein : 42 %.
  7. Une perte de liquide au niveau du mamelon : 41 %.
  8. Une peau du sein inégale ou dure au toucher : 28 %.
  9. Un changement de couleur de la peau du sein : 27 %.

Pas assez d'auto-examens des seins

Sept femmes sur dix ont déjà examiné leurs propres seins à la recherche de signes pouvant trahir un cancer du sein, 3 sur 10 le font même tous les mois. De manière surprenante, 4 sur 10 ne sont toutefois pas sûres de s'y prendre correctement. Les raisons le plus souvent invoquées pour ne pas procéder à l'auto-examen des seins sont les suivantes : « Je me sens bien, je suis sûre qu'il n'y a pas de problème

», « Je ne sais pas comment faire » et « Je trouve ça bizarre à faire ». Trois femmes sur dix n'ont jamais fait d'auto-examen. Dans ce groupe, on trouve surtout des femmes relativement jeunes, celles qui n'ont jamais été confrontées à la maladie parmi leurs connaissances, celles qui connaissent mal la maladie et celles qui déclarent ne pas être porteuses d'une prédisposition génétique. Les femmes qui ne sont pas satisfaites de leurs seins sont également moins enclines à procéder à l’auto-examen.

Pink Ribbon remanie donc son Mammoquiz

Au regard des résultats de cette étude, Pink Ribbon a ressenti le besoin de remanier le Mammoquiz et de mettre au point un outil numérique qui permet désormais à chaque femme de déterminer par elle- même ses chances d'avoir un cancer du sein détecté de façon précoce... ou au contraire de passer à côté.

Hilde Debackere, directrice générale de l’asbl Pink Ribbon, précise : « Notre étude révèle que trop peu de femmes sont attentives aux signes du cancer du sein, alors que 6 cancers du sein sur 10 sont détectés par les femmes elles-mêmes. Nous avons mis au point cet autotest pour susciter une plus grande prise de conscience. En effet, si le cancer du sein est détecté à un stade précoce, le traitement est généralement moins invasif et les chances de guérison sont plus grandes. Après avoir passé le Mammoquiz, les femmes découvrent elles-mêmes leurs chances de découvrir un cancer du sein à temps. »

Chaque sein est normal et a un parcours peu banal

L'étude montre clairement qu'un grand nombre de femmes en Belgique ne sont toujours pas satisfaites de leur poitrine. C'est pourquoi le slogan de la campagne d’octobre de Pink Ribbon est le suivant : « Ronds ou pointus, petits ou grands, avec cicatrices ou sans... Chaque sein est normal et a un parcours peu banal. » De cette manière, l'organisation veut donner aux femmes un coup de pouce pour s’aimer davantage. Mais le message est également : osez regarder et vous faire examiner.

Les personnes qui souhaitent soutenir la campagne peuvent acheter et porter le nouveau ruban rose, créé cette année par d'ex-patientes atteintes du cancer du sein, pour montrer leur soutien aux autres malades et à leur entourage. Le ruban rose coûte 4 €. Sur cette somme, 2,80 € iront directement aux projets concrets mis en œuvre par l'asbl Pink Ribbon dans sa lutte contre le cancer du sein. Cette année encore, le ruban Pink Ribbon est en vente dans tout le pays chez Carrefour, Multipharma, Standaard Boekhandel/Club, Medi-Market, Hunkemöller, The Fashion Store, Schoenen Torfs, CKS, e5, Casa Shops, AVA, Wibra, Modemakers et dans de nombreux salons de coiffure.

Faites le mammoquiz! Lire ici: les signaux d'alarme du cancer du sein

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