Cette fatigue entrave sérieusement le fonctionnement quotidien et ne disparaît pas avec une bonne nuit de sommeil. Son intensité peut aller d’un épuisement physique permanent à un ralentissement intellectuel qui affecte la concentration et la mémoire.

Il en résulte un sentiment de frustration, car les gens aimeraient reprendre le cours de leur vie le plus rapidement possible. La fatigue extrême empêche parfois le retour au travail. Sans compter que l’entourage ne se montre pas toujours compréhensif. Tout le monde veut oublier le cancer au plus vite.

Plusieurs causes peuvent expliquer une fatigue persistante après un cancer. La chimiothérapie et la radiothérapie peuvent, par exemple, avoir un impact à long terme sur l’organisme. La fatigue fait aussi fréquemment partie des effets secondaires des thérapies hormonales, telles que le tamoxifène ou les inhibiteurs de l’aromatase. Des facteurs psychologiques comme le stress, la crainte d’une rechute ou la dépression entrent également en jeu. Enfin, la perte de condition physique consécutive au traitement contre le cancer intensifie la sensation de fatigue.

Les personnes qui ont souffert d’un cancer sont souvent affaiblies et atteignent plus rapidement leurs limites. On n’y prête généralement guère attention et le monde médical n’a pas de solution toute faite. C’est aux anciens patients de mettre en place des stratégies pour gérer la fatigue.

Coup d’œil sur quelques-unes de ces stratégies…

• Gestion de l’énergie : il convient de répartir les activités et de les entrecouper de moments de repos pour ne pas en faire trop.

• Exercice physique : des exercices adaptés, comme la marche ou le yoga, favorisent l’équilibrage énergétique.

• Soutien psychologique : la thérapie cognitivo-comportementale et la pleine conscience permettent parfois de soulager les symptômes.

• Suivi médical : il reste essentiel de bien communiquer avec les prestataires de soins afin d’écarter d’autres causes potentielles.

Conclusion

La fatigue à long terme après un cancer est un problème courant, mais souvent méconnu. Il importe que tant le corps médical que l’entourage direct en aient conscience et fassent preuve de compréhension pour apporter aux anciens patients le soutien dont ils ont besoin. En misant sur la sensibilisation, nous pourrons parvenir, ensemble, à améliorer la qualité de vie des patients qui ont souffert d’un cancer.