Environ une femme sur huit développera un cancer du sein au cours de sa vie. Il y a de quoi s’alarmer ! Il est essentiel que les femmes restent vigilantes et mettent toutes les chances de leur côté pour dépister un éventuel cancer du sein à un stade précoce. Il y a trois attitudes à adopter : il faut connaître les signaux d’alarme, surveiller tout changement au niveau d’un sein et se rendre aux mammographies de dépistage. Tout le monde n’est pas aussi convaincu de l’utilité d’un dépistage régulier du cancer du sein. En Belgique, ce dépistage est proposé tous les deux ans et gratuitement aux femmes âgées de 50 à 69 ans. Les chiffres ne mentent pas : moins de sept femmes sur dix répondent à l’invitation.

Les dépistages sont pourtant utiles, comme le prouve une récente étude de suivi* menée en Suède. Là-bas, toutes les femmes âgées de 40 à 74 ans sont invitées à passer une mammographie de dépistage tous les deux ans. Des chercheurs suédois ont analysé les données relatives à 37 079 femmes qui ont développé un cancer du sein entre 1992 et 2016. Ils ont vérifié lesquelles s’étaient soumises aux mammographies de dépistage. Parmi ces femmes, 4 564 étaient décédées des suites de leur cancer du sein. D’après les calculs des chercheurs, les femmes qui avaient participé à tous les dépistages avant leur diagnostic présentaient 66 % de risques en moins de mourir d’un cancer du sein que celles qui n’avaient jamais subi de mammographie de dépistage. Le taux de survie après un cancer du sein était compris entre 82,7 et 86,9 % pour celles qui s’étaient soumises à tous les dépistages, contre 59,1 à 77,6 % pour les femmes qui ne s’étaient jamais fait dépister. En Suède aussi, les statistiques du dépistage du cancer du sein pourraient être améliorées. On espère que ce genre d’étude permettra de convaincre davantage de femmes de se soumettre au dépistage du cancer du sein.

*Robert A Smith, PhD. Beneficial Effect of Repeated Participation in Breast Cancer Screening on Survival | R1-SSBR10-4. RSNA 2023

Que pensez-vous du dépistage précoce du cancer du sein ? Faites le Mammoquiz !