Il y a quelques décennies, un diagnostic oncologique était souvent encore synonyme d’issue fatale, y compris pour le cancer du sein. Grâce à un dépistage plus précoce, à l’affinage du diagnostic et à l’avènement de traitements sur mesure, des avancées spectaculaires ont toutefois pu être enregistrées dans plusieurs types de cancer. Les cancers du sein, de la peau et de la prostate sont aujourd’hui ceux qui sont associés aux meilleures chances de survie et plus de 80 % des patients qui en souffrent sont toujours là après cinq ans.

Les chiffres sont particulièrement positifs pour le cancer du sein. Depuis les années 1980, le risque de mourir de ce type de tumeur a diminué de pas moins de 40 %. Grâce au dépistage de population du cancer du sein et à des traitements grandement améliorés, 88 % des femmes qui en sont atteintes sont toujours en vie après 5 ans et 79 % après 10 ans. Pour les hommes qui souffrent d’un cancer du sein, les perspectives sont par contre un peu moins roses, avec un taux de survie de 78 % après 5 ans et de 62 % après 10 ans. Les tumeurs mammaires sont toutefois assez exceptionnelles dans la population masculine, où elles ne représentent que 0,3 % de l’ensemble des cancers. Chez la femme, il s’agit par contre de la maladie oncologique la plus fréquente.

En Belgique, la Fondation Registre du Cancer se charge de consigner ces chiffres depuis 2005. Ils démontrent que la situation s’améliore d’année en année : 71 % des personnes qui ont reçu un diagnostic de cancer en 2016 (tous types confondus) sont toujours en vie trois ans plus tard, alors que cette proportion n’était encore que de 69 % en 2013 et de 67 % en 2004. Là encore, ces chiffres sont des moyennes et le pronostic dépend beaucoup du stade de la maladie au moment du diagnostic, du type de cancer et de l’âge du patient. Dans le cas du cancer du sein, les statistiques de survie sont par exemple un peu moins positives pour les tumeurs hormonosensibles ou chez les personnes de 70 ans ou plus.

Écrit par Marleen Finoulst