work after breast cancer

Pink Monday: un retour au travail réussi grâce à un employeur préparé

Retour au travail Pink Monday Témoignage

05/12/2022 - Reprendre le travail après un cancer du sein est souvent compliqué ; le besoin de sensibilisation et d’accompagnement est bien présent ! C’est la raison pour laquelle le projet Pink Monday vise à favoriser la réintégration professionnelle des patientes. À travers cette campagne, Pink Ribbon invite les chefs d'entreprise, les responsables des ressources humaines et les employés à prêter attention à la question de la sensibilisation au cancer du sein et fournit des conseils en vue d'une réintégration en douceur des collègues touchés par la maladie au travail.

À l’occasion de la deuxième édition la campagne « Pink est le nouveau Bleu » qui aura lieu le 16 janvier prochain, Pink Ribbon a rencontré Muriel Adlerfligel. Après un diagnostic de cancer du sein triple négatif à l'âge de 42 ans, cette maman solo a dû arrêter de travailler pendant un an et demi. Grâce à l’anticipation, l’écoute et la compréhension de son employeur et de ses collègues, elle a pu reprendre une activité professionnelle à son rythme. Elle partage son histoire.

Le retour au travail : une période d'adaptation

" À mon retour, j’ai eu un entretien avec mon supérieur qui m’a demandé si je voulais reprendre mon job précédant. Avant mon cancer du sein, je faisais de la gestion d’équipe, ce qui implique beaucoup de stress. Quand j'ai dit non, ils m’ont proposé une autre fonction moins stressante, tout en me garantissant le salaire et tous les avantages que j’avais auparavant. J’ai recommencé à travailler progressivement, d'abord 3 jours par semaine pendant 6 mois, puis en 4/5è. Les collègues et mon nouveau manager ont été d'une grande bienveillance. Par contre, pendant près d'un an, j'ai ressenti les effets de la chimio et des rayons : perte de concentration, de mémoire, fatigue…. On m’avait prévenue qu’on perdait une partie de nos capacités et que ça revenait doucement."

Une hiérarchie bienveillante pendant la convalescence

" Ma hiérarchie a toujours été exemplaire ! Pendant ma convalescence, mes supérieurs et l'équipe des ressources humaines prenaient régulièrement de mes nouvelles. Et toujours dans la bienveillance ! À cette époque, je fréquentais une association qui s’appelle Re-Source. Elle organise différentes sortes d’activités pour des personnes ayant ou ayant eu un cancer. Certaines me racontaient qu’elles continuaient à travailler car elles avaient peur de perdre leur emploi ou d’autres me disaient que leur employeur les appelait régulièrement pour savoir quand elles reviendraient. Je trouvais ça tellement horrible. Le jour de ma dernière séance de radiothérapie, le CEO de mon entreprise m’a téléphoné personnellement pour prendre de mes nouvelles comme il l’avait déjà fait quelques fois. Je lui ai dit que mon traitement était fini, j’étais tellement contente ! Et il m’a dit : « Muriel, je ne veux pas te revoir au travail avant au moins 6 mois ! Je préfère te savoir au sport ou en train de te reposer plutôt que derrière ton ordinateur au bureau. Ce que tu as eu est très lourd, tu dois d’abord reprendre des forces ». Là je me suis dit que jamais un autre employeur ne m’aurait parlé comme ça ! "


Un nouvel équilibre à trouver

" La période avant mon cancer était une période très intense au travail. Nous étions en pleine fusion avec une autre société et je travaillais tous les soirs et le week-end. J’étais tout le temps stressée, même avec ma fille. D’ailleurs je suis persuadée que le stress et le surmenage ont accéléré l’arrivée de mon cancer, que j’aurais eu un jour de toute façon puisque je suis porteuse du gêne BRCA1. Après, avec le recul, je me suis dit que c’était le cancer ou le burn out. Mon corps me disait STOP. Je ne ferai plus jamais l’erreur de travailler comme je l’ai fait avant que mon cancer se déclare et de mettre en péril mon équilibre familial, physique et mental. Maintenant, j’écoute mon corps et je le respecte. Je reste en 4/5è car c’est tellement important de prendre du temps pour soi et ses proches. Je me dis aussi que la vie est courte et que je dois faire les choses dont j’ai envie au moment où j’en ai envie."

Pink Monday, un projet qui favorise la réintégration professionnelle des patientes

Muriel, qui travaille pour le service externe pour la prévention et la protection au travail Cohezio, a connu Pink Monday via son employeur qui soutient le projet : " Je trouve ça super de soutenir les personnes qui sortent de la maladie et doivent reprendre une vie professionnelle. Celle-ci doit inévitablement s’accompagner d’adaptations et de compréhension de la part de l’employeur. Ce n’est pas parce que le cancer n’est plus là qu’on est guérie et opérationnelle comme avant. On garde des séquelles longtemps après les traitements (fatigue, perte de mémoire, difficultés d’attention et de concentration…). Et c’est très important qu’un employeur tienne compte de ça. L’anticipation, l’écoute et la compréhension de mon employeur ont été la meilleure politique qu’on puisse avoir."

Écrit par Muriel Adlerfligel

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