« Mon travail est utile à la société »
Centre d'expertise du cancer du seinCette organisatrice hors pair veille au bon déroulement des activités et à leur conformité avec la mission de l’ASBL, tout en gardant un œil sur tout. Faisons plus ample connaissance avec Ruth Geysen (35 ans), mère de deux enfants et coordinatrice de l’ASBL Pink Ribbon.
Vous assurez la coordination quotidienne de l’équipe de Pink Ribbon et vous participez à pratiquement tous les projets. Comment décririez-vous vos tâches au sein de l’ASBL ?
Ruth Geysen : Mes tâches sont très variées. Je coordonne presque toutes les communications sur les réseaux sociaux, pour les newsletters et le site web. Nous sommes d’ailleurs en train de remanier entièrement notre site Internet. Je m’occupe aussi des relations avec la presse et j’assiste nos partenaires dans le cadre de leurs actions. Je suis également responsable de l’organisation d’événements, comme notre Walk for Pink Ribbon, qui a eu lieu dernièrement.
En dehors de ce travail très prenant, vous avez une vie de famille. Comment parvenez-vous à tout concilier ?
Ruth : Mon planning est très chargé, mais je puise beaucoup d’énergie dans mon travail, utile à la société. C’est pourquoi je n’ai pas hésité une seconde à quitter une maison d’édition de manuels scolaires pour rejoindre l’ASBL Pink Ribbon. L’idée de pouvoir faire quelque chose pour les autres m’inspire. J’ai, par ailleurs, une famille formidable. Je suis mariée à Maarten et j’ai deux enfants : Félice et Modest. Je suis aussi saxophoniste amatrice. J’aime le théâtre, les festivals et les livres.
Quel regard une jeune femme comme vous porte-t-elle sur le cancer du sein ? Avez-vous été confrontée à cette maladie ?
Ruth : Au début, j’avais l’impression qu’elle ne me concernait pas, ce qui ne veut pas dire que je ne m’en préoccupais pas. Je connais très bien les 9 signaux d’alarme du cancer du sein et j’y sensibilise mes amies et ma famille. Cette année, j’ai senti une petite grosseur dans mon sein. Je suis immédiatement allée voir mon médecin traitant. J’ai subi une mammographie, une échographie et une biopsie… Je suis de nature très pragmatique et je ne m’inquiète pas facilement. Il n’y a pas de cas de cancer du sein dans ma famille proche et je suis encore jeune. Mais l’attente des résultats a tout de même été très stressante ! Au final, c’était heureusement une fausse alerte. Il ne s’agissait que de petites tumeurs bénignes (fibroadénomes). Nous avons poussé un « ouf » de soulagement. À la même période, nous avons organisé, avec Pink Ribbon, une journée dédiée aux femmes atteintes d’un cancer du sein triple négatif. J’ai encore une fois été frappée par le fait que le cancer du sein touche aussi souvent de jeunes femmes. J’y ai rencontré des femmes de mon âge qui ont eu moins de chance que moi et cela m’a fait un choc.
Nous avons tous dans notre entourage des personnes atteintes d’un cancer du sein. Je suppose que c’est aussi votre cas.
Ruth : Il y a environ quatre ans, ma belle-mère a développé une forme agressive de cancer de l’ovaire. Après de nombreux examens, il s’est avéré que son cancer était génétiquement lié au cancer du sein. Ma belle-mère est porteuse d’un gène du cancer du sein qui accroît aussi le risque de cancer de l’ovaire (BRCA1). Toute ma belle-famille a donc passé des tests génétiques, y compris mon mari Maarten. Heureusement, il n’est pas porteur du gène et, par conséquent, nos enfants sont aussi à l’abri. Tous les membres de ma belle-famille ne peuvent malheureusement pas en dire autant… Ils sont désormais suivis de près.
Certaines choses peuvent vous toucher profondément. Comment gérez-vous les récits et les témoignages émouvants sur le cancer du sein ?
Ruth : C’est la partie la plus difficile de mon travail. Je ne parviens pas à mettre ces témoignages de côté quand je rentre chez moi. J’apprends à les digérer, mais ils me toucheront toujours. J’essaie de me concentrer sur les aspects opérationnels et je me raccroche à l’idée que Pink Ribbon fait vraiment une différence pour ces patients. Les témoins disent souvent que le fait de pouvoir partager leur histoire avec des personnes qui vivent ou ont vécu la même chose leur fait du bien.
Quel animal du Mammoquiz êtes-vous ?
Ruth (rire) : Comme vous l’aurez peut-être deviné, je suis un vrai dauphin. Je ne m’inquiète pas facilement, mais je reste vigilante et attentive aux signaux d’alarme.
Quels projets prépare Pink Ribbon ?
Ruth : Nous avons pas mal de projets sur le feu. Nous sommes en pleine préparation du mois d’octobre, le mois international de lutte contre le cancer du sein. C’est la période la plus chargée pour Pink Ribbon. Comme chaque année, l’un des moments forts sera la présentation du nouveau ruban. Il promet d’être magnifique. J’en suis fière, mais je ne peux encore rien dévoiler. Le Pink Monday me tient aussi très à cœur. Le 19 janvier, nous invitons les entreprises à accorder davantage d’attention au cancer du sein sur le lieu de travail. Les patients atteints d’un cancer du sein font encore trop souvent face à un manque de compréhension de la part de leurs collègues et de leur employeur quand ils reprennent le travail après leur traitement. Il faut que cela change ! Et je me battrai encore pour cette cause cette année.

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