Facteurs de risque

Le risque de rechute dépend de divers facteurs : l’étendue du cancer initial, l’agressivité des cellules cancéreuses, la présence de ganglions lymphatiques atteints ou de métastases. Qu’ils soient hormonodépendants ou non, tous les types de cancer peuvent récidiver. Si le cancer n’est pas hormonodépendant (cancer du sein triple négatif, par exemple), le risque de rechute est le plus élevé au cours des premières années qui suivent le diagnostic. En cas de cancer du sein hormonodépendant (la majorité des cancers), une rechute est encore possible des années, voire des décennies plus tard. Aussi faible que soit le risque, on n’est jamais vraiment rassurée. Les cellules cancéreuses peuvent s’être détachées de la tumeur initiale pour aller se nicher ailleurs dans le corps, par exemple dans la moelle osseuse, où elles « sommeillent » parfois pendant des années avant de se réveiller pour des raisons inconnues et de se remettre à se développer, en formant une métastase. En présence d’une métastase au niveau de l’os, on ne parle pas de cancer de l’os, mais de cancer du sein métastatique, car les cellules cancéreuses proviennent des cellules du sein. Le cancer peut également récidiver au niveau du foie ou dans le sein traité, par exemple dans le tissu cicatriciel. Peu importe que vous ayez subi une chirurgie réparatrice ou une mastectomie : le risque de rechute est le même. Il peut d’ailleurs aussi s’agir d’un nouveau cancer du sein, sans lien avec le premier. Les médecins font la distinction en examinant un échantillon de la tumeur au microscope.

Approche

En cas de rechute, le nouveau cancer peut présenter les mêmes caractéristiques que le cancer du sein initial, mais c’est loin d’être toujours le cas. Il y a parfois des différences, ce qui peut donner lieu à un traitement différent. Il se peut même qu’un cancer du sein hormonodépendant ne le soit plus lors de la rechute. Une nouvelle biopsie est donc nécessaire, ainsi qu’un nouveau plan de traitement sur mesure, avec une chirurgie, une radiothérapie, une chimiothérapie et toutes les autres mesures utiles. La rechute après un cancer du sein n’est pas forcément plus agressive : la nouvelle tumeur pourra souvent être traitée efficacement, surtout si elle se forme dans le sein. Plus la rechute est détectée tôt, mieux c’est. Restez donc vigilante et faites-vous suivre comme le préconise votre médecin. Si le cancer du sein récidive ailleurs que dans le sein, il s’agit d’une métastase, généralement plus difficile à traiter. La rechute est une mauvaise nouvelle, certes, mais elle n’est pas synonyme de condamnation. Vous avez toujours une chance de repasser en rémission et de vivre de longues années. N’oubliez pas non plus que la plupart des femmes ne rechutent pas après un cancer du sein.