Pink Ribbon insiste depuis des années sur l’importance des cliniques du sein agréées : elles offrent les soins et les traitements les plus efficaces et les plus récents en cas de cancer du sein. Le message n’est pourtant pas parvenu à tous les patients. Des femmes et des hommes touchés par la maladie ont donc été traités dans des hôpitaux dépourvus de clinique du sein agréée. Le risque y est plus élevé que les prestataires de soins aient moins d’expérience et connaissent moins bien les traitements les plus récents contre le cancer du sein puisqu’ils sont confrontés à des pathologies très différentes, alors que les cliniques du sein se concentrent sur le cancer du sein. Comme les patients ne sont pas toujours envoyés là où il faut, le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke (Vooruit), a décidé de cesser de financer les hôpitaux sans agrément pour deux aspects cruciaux du traitement du cancer du sein : l’opération et la consultation multidisciplinaire (une équipe de prestataires de soins de santé qui déterminent conjointement le meilleur traitement pour chaque patient). Pour les autres traitements, notamment la chimiothérapie, la radiothérapie et l’hormonothérapie, vous pouvez vous rendre dans un autre hôpital (parfois plus proche), mais celui-ci doit suivre les conseils de la clinique du sein agréée qui se charge de votre dossier.

Survie

La nouvelle mesure, reprise dans un arrêté royal daté du 25 mai 2024, intervient après qu’une étude menée en 2023 auprès de 50 000 femmes atteintes d’un cancer du sein en Belgique a révélé que les taux de survie des femmes qui n’ont pas été traitées dans une clinique du sein agréée étaient considérablement plus faibles que ceux des femmes prises en charge dans une clinique du sein agréée. Leur risque de décès dans les cinq ans est, en moyenne, 30 % plus élevé. Ces chiffres ont suscité de vives réactions de la part de divers hôpitaux et cliniques du sein, car ils établissent un classement entre les cliniques du sein et les hôpitaux qui offrent le meilleur traitement contre le cancer du sein, alors que le contrôle de la qualité n’est pas toujours effectué correctement dans les différentes cliniques. Qui plus est, certains centres risquaient d’attirer davantage de patients atteints de cancers du sein plus avancés en raison de leur situation géographique. Il restera à résoudre ce point en optimisant le contrôle des cliniques du sein et en améliorant encore les systèmes d’enregistrement qu’elles utilisent.