Votre collègue reprend le travail
Votre collègue a terminé son traitement et la période de convalescence démarre. Elle veut tout doucement reprendre une vie « normale » ; le retour au travail peut faire partie de cette démarche. Mais tout ne se passera peut-être pas comme avant au travail, du moins dans un premier temps. Il est donc crucial que vous souteniez votre collègue dans ce processus et que vous communiquiez ouvertement avec elle à ce sujet. Vous trouverez ci-dessous quelques conseils utiles pour préparer votre collègue à prendre un nouveau départ bien mérité.
Un certain malaise.
- La reprise du travail après une période d’absence n’a rien d’évident. La maladie et le traitement laissent souvent des traces : difficultés à se concentrer, douleur, fatigue, peur de la rechute…
- Votre collègue ne pourra reprendre le travail que lorsqu’elle sera totalement prête et le processus sera fait de hauts et de bas. Tâchez de ne pas l’oublier. Rien n’est comme avant quand votre collègue reprend le travail. Pour elle, un tas de choses ont changé. Elle a encore et toujours besoin de soutien.
Le Jour J.
- Le grand jour est arrivé. Ne faites pas comme s’il ne se passait rien. Félicitez votre collègue et dites-lui que vous êtes là pour elle dans ce nouveau départ.
- Les femmes qui reprennent le travail après un cancer du sein sont souvent tiraillées. D’un côté, elles attendent aide et bienveillance de la part de leurs collègues et de leur supérieur. De l’autre, elles veulent être considérées comme des collaboratrices à part entière.
- Il y a donc de fortes chances que votre collègue ne se sente pas tout à fait à l’aise et soit un peu nerveuse au début. Faites donc de ce premier Pink Monday un moment inoubliable, auquel vous pourrez repenser tous ensemble par la suite.
- Pas besoin d’une fête en grande pompe, surtout si votre collègue n’en a pas envie. Vous pouvez vous contenter d’un « moment accueil » sincère, simple et discret.
Gérer « L’après-coup ».
Dès que votre collègue reprend le travail, elle doit faire face à l’après-coup. Incitez votre collègue à vous parler :
- des mouvements qu’elle peut faire et de ceux qu’elle doit éviter à tout prix ;
- de son endurance et de son énergie ;
- des points d’attention en termes de douleur, de fatigue, de concentration, de pensées négatives, d’angoisse, de confiance en elle.
Tenez au maximum compte de sa situation, demandez-lui régulièrement si tout va bien. Essayez de l’aider dans la mesure de vos possibilités, tout en tenant compte de vos limites à vous. Il importe également que votre collègue se ménage suffisamment de moments de repos en dehors du travail.
Travailler différemment.
- Reprendre le travail ne veut pas toujours dire exercer la même fonction qu’avant. Une fois que votre collaboratrice a pris conscience qu’elle ne pourra plus effectuer de tâches lourdes et que les contacts sociaux au travail sont essentiels, incitez-la à en parler à ses collègues et à son employeur. Ils seront ainsi au courant de la situation et pourront adapter son horaire ou ses tâches. Si votre collègue a encore des jours de congé à prendre, elle peut éventuellement étaler le travail.
- En cas de reprise progressive du travail, des indemnités de maladie viennent compléter le salaire de votre collègue. Celle-ci reste reconnue comme étant en incapacité́ de travail : elle pourra donc à nouveau bénéficier des indemnités complètes si la reprise progressive du travail est un échec. L’employeur ne devra quant à lui pas verser de salaire garanti.
- Le travail que votre collègue exerçait avant le diagnostic ne lui procure plus entière satisfaction ? Mieux vaut lui conseiller de sauter le pas et de chercher un nouveau défi à relever. Demandez conseil à l’INAMI ou renseignez-vous sur le parcours d’insertion du Forem.
Bon à savoir !
Les pouvoirs publics ont prévu des mesures particulières de soutien à l’emploi pour les personnes qui présentent un handicap à l’emploi permanent, notamment une intervention dans l’adaptation de l’environnement de travail. C’est le Forem qui détermine si votre patiente y a droit. Vous pouvez aussi vous adresser au médecin du travail ou au service du personnel pour savoir si votre employeur applique les principes de « disability management » : une approche professionnelle systématique et ciblée, destinée à faciliter la réinsertion des personnes présentant un handicap à l’emploi.
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Les dons privés sont transférés dans le Fonds Pink Ribbon. Les recettes de ce Fonds sont gérées par la Fondation Roi Baudoin.
Pink Support
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