C’était l’heure pour ma mammographie annuelle. Comme d'habitude, je suis confiante et contente de revoir le médecin. Nous discutons de nos vies, de ses petites filles... Vient le moment de la mammographie. De retour dans la cabine, j'attends pour l'échographie. Tout d’un coup, elle me rappelle : "Venez madame, on va refaire un cliché". Puis elle ajoute : "Je suis peut-être trop prudente, mais je vais demander une IRM". Et là, tout s'enchaîne...

Après l'IRM, j'ai reçu un appel de la clinique du sein. A l’autre bout du fil, on entendait « Madame, vous avez rendez-vous mardi pour la première biopsie et le mardi suivant pour la deuxième biopsie. » J'étais pétrifiée. La première biopsie était négative, mais la seconde était malheureusement positive. Tout a basculé et le 12 octobre, j'ai été opérée d'une mastectomie du sein droit. Il s’est écoulé trois semaines entre l'annonce du cancer et l'opération. C’était très dur... Trop dur...

Trois jours d'hospitalisation, deux drains, une cicatrice de 10 cm, un sein en moins, mais mon mamelon était intact, alors le médecin me l'a laissé. Un expanseur à l'emplacement de mon sein rempli quatre fois avec 50cc afin de le préparer pour la prothèse finale le 4 mars. Je pourrais alors enfin tourner la page sur la période la plus dure de ma vie.

Le plus difficile, c'est le stress immense, des litres de larmes... À l'annonce du cancer, ma première pensée a été : comment vais-je l'annoncer à mon fils ? Heureusement, mon mari est très présent et vraiment exceptionnel. J'ai été bien entourée et réconfortée par ma famille et mes amis. Je n’aurai pas pu souhaiter de meilleurs personnes autour de moi.

J'espère reprendre le cours de ma vie en mai, après la convalescence de la reconstruction. Je veux militer pour que les femmes aillent au dépistage chaque année !