L'écriture comme outil de guérison
Après le cancer du sein Témoignage08/06/2023 - Delphine Remy a été diagnostiquée d’un cancer du sein en 2019. Traitements anticancéreux lourds, opérations de reconstructions multiples, elle est aujourd’hui en rémission. Pendant tout son parcours, l'écriture a été un exutoire pour faire face au chaos qui a suivi le diagnostic. Aujourd'hui, son livre et son blog « Cancer ? Je gère ! », ainsi que son podcast « Naître princesse, devenir guerrière » soutiennent des milliers de patients et accompagnants à se sentir moins seuls dans l’épreuve du cancer.
« Une suite de hauts et de bas, n’est-ce pas cela la vie finalement ? Une suite infinie de joies, de peines, de rencontres inoubliables, magiques parfois, mais aussi de pertes, de deuils à faire et de réalités difficiles à accueillir.
Qui suis-je ?
Je m’appelle Delphine Remy. J’habite en Belgique après avoir vécu un paquet d’années au Texas. Le cancer est venu s’inviter dans ma vie en juin 2019, sans aucun signe précurseur. Il était petit mais très agressif, j’ai donc reçu le traitement complet : tumorectomie, mastectomie, chimiothérapie, radiothérapie, mastectomie prophylactique, 7 opérations de reconstruction et 10 ans d’hormonothérapie.
L'écriture comme exutoire
L’annonce, la mutilation, les yeux posés pour la première fois sur sa petite « zone de guerre », la perte des cheveux, le rasage de la tête, les traitements lourds, les effets secondaires, l’impression parfois d’être en décalage total par rapport aux bien-portants, les difficultés administratives, il y en a des étapes à accueillir, à franchir et à accepter ! Personnellement, ce qui m’a le plus aidé, c’est l’écriture.
Tout d'abord, écrire pour dépasser le chaos de l’annonce. Il n’y a pas de meilleure image que le ring d’auto-tamponneuses pour décrire cette annonce par téléphone. Les émotions sont contradictoires. Déni, incompréhension, agitation, culpabilité et confiance cohabitent au même instant avant de laisser place dans les jours et les mois qui suivent à des sentiments de colère, de tristesse, de solitude, de désespoir même, mais aussi de joies et de découvertes étonnantes.
L’écriture me permettait de dépasser tout cela mais pour vous, ce sera peut-être une autre forme d’art, une discipline particulière, la musique, se balader avec des amies proches, le repos, peu importe. On finit tous par trouver des moyens pour gérer toutes ces étapes le mieux possible. Qu’est-ce qui vous fait du bien ? Qu’est-ce qui vous nourrit en dehors de cette réalité qui rappelle sans cesse à l’ordre ? Qu’est-ce qui vous permet de nous évader ?
L’écriture me permettait de dépasser tout cela mais pour vous, ce sera peut-être une autre forme d’art, une discipline particulière, la musique, se balader avec des amies proches, le repos, peu importe. On finit tous par trouver des moyens pour gérer toutes ces étapes le mieux possible. Qu’est-ce qui vous fait du bien ? Qu’est-ce qui vous nourrit en dehors de cette réalité qui rappelle sans cesse à l’ordre ? Qu’est-ce qui vous permet de nous évader ?
Aujourd’hui, je suis totalement investie dans la lutte contre le cancer via mon livre "Cancer ? Je gère !, mon blog du même nom et mon podcast "Naître princesse, devenir guerrière", où je donne chaque semaine la parole à des personnes touchées par la maladie ainsi qu’à des experts.
Happy ending
Life sucks sometimes, je pense qu’on est tous d’accord là-dessus. Un proche me disait que la Vie, le Réel sont rugueux, on s’y écorche la peau parfois mais il y a toujours la possibilité de faire un choix, celui de transformer l’obstacle en tremplin, et c’est cela la définition de la résilience et de l’optimisme. Et puis, j’aime parler de la joie, c’est important la joie, ça permet de continuer. Il y a le choix d’accueillir la joie MALGRE TOUT, malgré tous les « life sucks ». C’est une démarche active et volontaire de tous les jours, cancer ou pas. Ça nous concerne tous, cancer ou pas.
J’ai pu constater tout au long de ma vie, dans toutes les épreuves rencontrées, certaines bien plus dures que le cancer, que c’est dans les moments les plus durs qu’on se découvre des ressources extraordinaires. Et c’est important de se le dire et redire. C’est important de faire des petites évaluations avec soi-même et de célébrer toutes ces petites victoires parce que des combats à gérer, il y aura encore un paquet.
J’entends si souvent « On ne sera plus jamais comme avant. » A cela, je réponds « Non, on ne sera plus jamais comme avant mais si on se focalisait sur comment construire quelque chose de beau après ? »
Blog 'Cancer? Je gère'
Livre 'Cancer? Je gère'
Podcast 'Naïtre princesse, devenir guerrière'
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