Cet été-là, Inne a discuté avec une amie à qui on venait de diagnostiquer un cancer du sein. « Je n’étais pas méfiante, mais elle m’a dit que c’était tout de même bizarre. » Mi-octobre, Inne a palpé ses deux seins en prenant sa douche. L’un des deux lui a semblé beaucoup plus dur et raide que l’autre, plus souple. Sa gorge s’est nouée. « Je ne réalisais pas encore. Comme si ma tête ne voulait pas admettre ce que mon corps savait depuis longtemps. Je venais de changer de travail et j’avais une semaine de congé. L’occasion idéale d’aller chez la gynécologue. Elle a directement appuyé fortement sur mon sein, qui s’est mis à suinter. »

« Elle m’a prescrit une échographie, tout en me rassurant. Je ne devais pas m’inquiéter. Mais je devais avoir le pressentiment que tout n’allait pas bien, car le vendredi suivant, j’ai demandé à mon mari de m’accompagner à l’hôpital. J’ai passé une échographie, puis une mammographie. Le radiologue était stupéfait. La seule chose qu’il a dite, c’est que ça ne présageait rien de bon. »

« Le diagnostic est tombé : CCIS, un cancer du sein au stade précoce dans une zone de près de 9 cm. Deux semaines après le diagnostic, on m’enlevait le sein gauche et j’entamais 5 ans de traitement hormonal. J’étais intervenue à temps, le cancer n’avait pas encore atteint les tissus. Je n’ai donc qu’une chose à dire : examinez régulièrement vos seins, palpez-les, observez votre soutien-gorge (c’est là que j’ai repéré l’écoulement), écoutez votre corps et agissez au plus vite. »

Et vous, connaissez-vous vos seins ?