Connaissance avec Cato: "J’aimerais pouvoir appuyer sur un bouton pause mais ce n’est pas possible."
Amitié Soins psychosociauxBonjour tout le monde,
Je m’appelle Cato et, du haut de mes 22 printemps, je suis la plus jeune de l’équipe. Je passe mes weekends dans la campagne du Pajottenland et la semaine dans mon kot à Malines, la plus chouette ville de Belgique ! En juin j’ai obtenu mon diplôme de bachelier en journalisme mais je ne veux pas encore quitter la belle vie d’étudiant. En septembre, je commence donc une nouvelle aventure à Anvers. Je profite de mon temps libre derrière mon ordinateur et mon smartphone, comme tous les millennials. Mais je ne dis jamais non à une bonne nourriture et des moments entre amis.
Il y a quatre ans, j’ai été confrontée au cancer du sein. Après une série d’examens, ma mère a appris la mauvaise nouvelle. C’était quelque temps avant Noël et pendant mon premier blocus. Bizarrement, je le sentais venir. Ma mère a combattu le cancer pendant un an : chirurgie, chimio, rayons et a finalement été déclarée guérie ont suivi. Nous le pensions du moins… Trois ans plus tard, la maladie était de retour, plus grave qu’avant, avec des métastases dans le foie. On ne parle alors plus de guérison mais de rendre sa vie aussi longue et agréable que possible. Lorsque j’ai entendu ça, j’ai eu très peur. Je commençais ma dernière année de journalisme et je me suis dit que ma mère ne me verrait jamais obtenir mon diplôme.
Nous voilà un an plus tard... Bien que beaucoup de gens le pensent, ma mère ne reçoit pas de soins palliatifs. Elle a un médicament qui doit stopper la croissance de la tumeur et ça fonctionne. Lorsque le médicament ne fait plus d’effet, il y a d’autres traitements. En la regardant, on ne peut pas voir qu’elle est malade. Elle a toujours ses cheveux et sort régulièrement. Un des effets secondaires du traitement est que ma mère a des douleurs aux poignets. En tant que personne extérieure c’est difficile car on ne peut rien faire pour l’aider. Elle a également moins d’énergie et est parfois un peu raide. Je suis heureuse qu’elle soit toujours là. La situation pourrait changer en quelques jours et nous en sommes bien conscients. Nous regardons moins vers l’avenir et vivons semaine après semaine.
C’est une histoire douloureuse. Les tumeurs sont là et on ne peut rien y faire. Espérer le meilleur et aider autant que possible… Le plus pénible dans tout cela est que la vie continue. J’aimerais pouvoir appuyer sur un bouton pause mais ce n’est pas possible. Je dois maintenant étudier pour avoir un meilleur avenir. Le choix de suivre une formation supplémentaire a été difficile à prendre. Est-ce-que je ne vais pas ainsi gâcher les dernières années avec ma mère ? Il y a tellement d’incertitudes et de doutes…
Le cancer(du sein) peut bouleverser complètement une vie, je peux en témoigner. Cet été, les personnes de mon âge profitaient du soleil, découvraient des endroits inconnus ou gagnaient de l’argent de poche. Je suis restée à la maison et c’était mon propre choix. Pour passer plus de temps avec ma mère, aider avec les tâches ménagères et se reposer un peu. C’était nécessaire après une année si dure émotionnellement.
Ce n’est pas facile mais comme rédactrice au sein de Pink Ribbon j’espère pouvoir transmettre beaucoup d’histoires et d’émotions. Faire bouger les gens et ne pas oublier de sensibiliser car, au plus tôt on découvre le cancer, au mieux c’est…
Cato
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