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Votre patiente reprend le travail

Le traitement est terminé et votre patiente se sent prête à reprendre le travail. À temps partiel ou à temps plein : peu importe, tant que la reprise s’effectue à un rythme qui lui convient. Il se peut que les choses ne se passent pas tout à fait comme avant au travail. Ce n’est pas grave ! Épaulez votre patiente et parlez ouvertement des prochaines étapes. Vous trouverez ci-dessous quelques astuces à appliquer pour aider votre patiente à « refaire ses premiers pas » au travail. Aidez-la à faire de son Pink Monday une réussite.

Gérer « l’après-coup »

La reprise du travail après une période d’absence n’a rien d’évident. La maladie et le traitement laissent souvent des traces. Il est donc crucial de vous assurer que votre patiente va parfaitement bien sur le plan physique, mental et émotionnel. Elle ne doit, en effet, pas reprendre le travail avant d’être totalement prête. Il faut, en outre, tenir compte des éléments socio-économiques (p. ex. : baisse des revenus à la suite de la réduction des allocations) qui ne laissent pas d’autre choix à la patiente que de reprendre le travail, même si elle est encore en période de convalescence.

Gérer les tensions

Les patientes salariées sont souvent tiraillées quand elles reprennent le travail. D’un côté, elles attendent aide et bienveillance de la part de leurs collègues et de leur supérieur. De l’autre, elles veulent être considérées comme des collaboratrices à part entière. Suivi psychologique, kinésithérapie, ergothérapie, pleine conscience, exercices de relaxation : il existe de nombreuses méthodes pour détendre le corps et l’esprit, retrouver des forces plus rapidement et avoir à nouveau une bonne image de soi.

Il importe de rétablir la charge de travail de votre patiente avec précaution. Veillez à ce qu’un excès d’enthousiasme ne la conduise pas rapidement au surmenage. Elle risquerait, de ce fait, de retomber en incapacité de travail. Interrogez régulièrement la patiente sur sa situation professionnelle, ses questionnements et ses préoccupations. Vous resterez ainsi un soutien essentiel dans sa vie.

Travailler différemment

De nombreuses patientes – surtout les jeunes – remettent leur situation professionnelle exigeante en question. Elles ne sont pas certaines d’encore répondre aux attentes professionnelles. Elles ne savent pas si elles retrouveront leur place au travail, comment leurs collègues réagiront à leur retour ni ce que les clients diront. La plupart des femmes souhaitent des tâches moins ardues et/ou moins d’heures de travail. En pratique, 75 % des patientes ne bénéficient pas d’un horaire adapté ou d’un réaménagement de leurs tâches. Votre rôle de prestataire de soins consiste, dès lors, à inciter votre patiente à engager le dialogue avec l’employeur et le médecin du travail. L’environnement familial peut, lui aussi, apporter un éclairage essentiel dans ce débat sur la situation professionnelle. Les proches connaissent, en effet, votre patiente mieux que personne et peuvent indiquer ce qu’elle est en mesure de faire ou non. Si vous avez des patientes indépendantes, évoquez avec elles les options qu’elles estiment envisageables.

Définition d’un plan de reprise

Votre patiente souhaite recommencer à travailler ? La reprise doit à tout prix s’effectuer à son rythme. Élaborez avec votre patiente une proposition de reprise du travail à soumettre à son employeur, au médecin du travail et au médecin-conseil de la mutualité. Évoquez, surtout si votre patiente est indépendante, les aspects contraignants du travail et la manière dont elle pense pouvoir y faire face. Assurez-vous que le plan est réalisable, afin que la charge de travail reste gérable, même dans un mauvais jour. Si vous ne pouvez pas y veiller dans le cadre de votre rôle à l’hôpital, adressez votre patiente à une autre personne, en interne ou en externe.

Incitez votre patiente à vous parler franchement :

  1. des mouvements qu’elle peut faire et de ceux qu’elle doit éviter à tout prix ;
  2. de son endurance et de son énergie ;
  3. de la durée de ses efforts par jour et par semaine ;
  4. des éléments qu’elle perçoit comme des obstacles (demandez-lui pourquoi) et des solutions qu’elle envisage pour les surmonter ;
  5. des points positifs relatifs à la reprise du travail qu’elle souhaite aborder avec son employeur et des propositions qu’elle peut faire en la matière ;
  6. des points d’attention en termes de douleur, de fatigue, de concentration, de pensées négatives, d’angoisse, de confiance en elle.

Votre patiente n’y voit pas très clair quant aux points ci-dessus ? Adressez-la à des confrères susceptibles de l’aider à clarifier les choses. Il n’est pas toujours évident pour les salariées et les indépendantes de savoir ce qui est possible dans le contexte professionnel.

La reprise (progressive) du travail

Quand votre patiente reprend le travail, suggérez-lui éventuellement d’étaler son travail si elle a encore droit à des jours de congé. Invitez-la aussi à prendre rendez-vous chez le médecin du travail pour parler d’un plan de reprise du travail. Demandez-lui de réfléchir avec ses proches à une proposition et à un plan potentiel avant ce rendez-vous.

Soumettez-lui aussi la possibilité d’une reprise progressive du travail. Des indemnités de maladie viennent compléter le salaire de la patiente. Celle-ci reste reconnue comme étant en incapacité́ de travail : elle pourra donc à nouveau bénéficier des indemnités complètes si la reprise progressive du travail est un échec. L’employeur ne devra, quant à lui, pas verser de salaire garanti. Vous pouvez trouver plus d’informations sur le site de l'INAMI.

Le bon moment pour changer ?

Votre patiente aspire à une autre fonction ? Encouragez-la à en parler avec son employeur. Suggérez aux patientes qui travaillent comme indépendantes d’évoquer les options possibles avec leur comptable, leur secrétariat social ou d’autres conseillers.

Le travail que la patiente exerçait avant le diagnostic ne lui procure plus entière satisfaction ? Mieux vaut donc qu’elle se mette en quête d’un nouveau défi. Veillez à ce qu’elle demande l’aide d’une personne au fait de la législation en matière d’incapacité de travail et de réinsertion professionnelle. Il y a, en effet, des différences entre les personnes avec ou sans contrat de travail. Le site web de l’INAMI et/ou du SPF ETCS lui fourniront de plus amples informations. Ce dernier a d’ailleurs publié une brochure récapitulative à ce sujet.

Mesures particulières

  • Accompagnement de carrière

En tant que prestataire de soins, vérifiez aussi si votre patiente a droit à un accompagnement de carrière. Ces services accompagnent les demandeurs d’emploi handicapés dans le cadre d’un parcours méthodique, intensif et progressif. L’entretien préliminaire est gratuit. Le paiement s’effectue ensuite en chèques-carrière.

  • Mesures particulières de soutien à l'emploi

Les pouvoirs publics ont prévu des mesures particulières de soutien à l’emploi pour les personnes qui présentent un handicap à l’emploi permanent, notamment une intervention dans l’adaptation de l’environnement de travail. C’est le Forem qui détermine si votre patiente y a droit.

  • Disability management

Votre patiente peut aussi s’adresser au médecin du travail ou au service du personnel pour savoir si l’employeur applique les principes de « disability management » : une approche professionnelle systématique et ciblée, destinée à faciliter la réinsertion des personnes présentant un handicap à l’emploi. Si votre patiente est indépendante, elle peut s’inspirer de cette même approche pour structurer son processus de reprise du travail.

4 points importants après l’annonce du diagnostic 4 points importants durant le traitement

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