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De retour au travail après un cancer du sein : le témoignage de Natalie, enseignante

Pink Monday Témoignage

03/11/2023 - Si la reprise du travail après un cancer du sein relève du défi, beaucoup y trouvent une source d’énergie et de motivation. C’est le cas de Natalie. Elle nous livre un témoignage poignant, qui revient sur le long chemin qu’elle a parcouru : de l’annonce du diagnostic à ses collègues à son retour au travail, en passant par les hauts et les bas qui ont jalonné son combat.

Quand Natalie, enseignante, s’est vu diagnostiquer un cancer du sein juste avant les vacances de Pâques 2021, sa vie a basculé. Apprendre la nouvelle est difficile, mais l’annoncer à ses collègues et à son employeur l’est tout autant.

Natalie a immédiatement informé son employeur et ses collègues qu’elle serait absente quelque temps et qu’elle ne serait pas là à la rentrée scolaire suivante. Ses collègues ont eu des réactions différentes. Les émotions se bousculaient. Certains l’ont directement contactée, d’autres ont pris un peu plus de distance. Natalie a compris que beaucoup ne savaient tout simplement pas comment gérer la situation.

« Je voulais continuer de m’impliquer. Il est essentiel de maintenir le contact avec son lieu de travail. »

Pour Natalie, il était essentiel de continuer à s’impliquer pendant son absence. Elle a spontanément demandé à la direction de garder le contact et elle a souhaité faire partie du groupe WhatsApp. Au final, Natalie a mis son travail entre parenthèses pendant un an.

La reprise du travail dificile

Le retour au travail ne s’est pas fait sans encombre. Natalie voulait recommencer à mi-temps, mais elle avait épuisé tous ses jours de maladie et un horaire à mi-temps ne lui aurait permis de récupérer qu’une partie de son salaire. Bien que la direction ait cherché des solutions avec elle, le système s’est avéré impossible à changer. Résultat : de multiples démarches administratives et un stress inutile dont elle se serait bien passée. « Toute la paperasserie qui accompagne le retour au travail n’a rien d’agréable », confie-t-elle.

« J’ai dû apprendre à dire “zut”. »

Trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie privée n’est pas évident non plus. Natalie s’est rendu compte qu’il était essentiel de prendre du temps pour soi et de se détendre pleinement. « Il faut vraiment écouter son corps et oser dire “zut” de temps en temps. Il ne faut pas se sentir mal si le ménage n’est plus aussi bien fait qu’avant, car c’est un travail à temps plein. »

De toutes les difficultés que Natalie a rencontrées lors de son retour au travail, l’ignorance de ses collègues reste l’une des plus grandes. Ils ne savaient souvent pas quelle attitude adopter ni comment s’y prendre avec elle. La coopération en soi se passait bien, mais certains avaient tendance à oublier que Natalie était malade et qu’elle ne pouvait donc pas effectuer certaines tâches (aussi rapidement).

« La collaboration s’est remise en place, mais les collègues ont vite fait d’oublier que vous êtes malade. »

Natalie a donc pris l’initiative de donner à ses collègues une idée de ce qu’elle avait vécu. Elle a posé le livre Chemodag is de beste dag van de week (qui peut se traduire par « le jour de la chimio est le meilleur jour de la semaine ») de Liesbeth van Impe dans la salle des profs. « Le livre décrit ce que l’on ressent à l’intérieur », explique Natalie. Les collègues étaient libres de le lire ou non. « Je ne savais pas que c’était si lourd », ont commenté certains après l’avoir lu.

Natalie conseille également aux collègues et aux employeurs d’un patient atteint d’un cancer du sein de lui demander comment il se sent pendant son absence. « Je trouve que “Comment ça va ?” est une question pénible, car ça ne va pas bien, vous êtes gravement malade. Je préfère de loin “Comment ça va aujourd’hui ?” Ça permet de répondre “mieux ou moins bien”, étant donné que la situation change d’un jour à l’autre. »

Le soutien des collègues

Natalie conseille également aux collègues et aux employeurs d’un patient atteint d’un cancer du sein de lui demander comment il se sent pendant son absence. « Je trouve que “Comment ça va ?” est une question pénible, car ça ne va pas bien, vous êtes gravement malade. Je préfère de loin “Comment ça va aujourd’hui ?” Ça permet de répondre “mieux ou moins bien”, étant donné que la situation change d’un jour à l’autre. »

Natalie espère pouvoir retravailler à temps plein l’année prochaine si son état de santé le permet. Elle considère malgré tout le retour au travail comme une étape positive, car il booste le mental. On a l’impression de compter à nouveau, d’être à nouveau utile. La fatigue est là, mais le jeu en vaut la chandelle.

L’expérience de Natalie montre à quel point il est crucial que les patients atteints d’un cancer du sein continuent de s’impliquer et soient soutenus : au niveau individuel comme dans la sphère professionnelle. Le retour au travail s’accompagne, en effet, de nombreux défis émotionnels et pratiques. Les collègues et les employeurs peuvent heureusement faire preuve de compréhension et faciliter la vie des patients quand c’est possible.


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