20160623 Getuigenis Manon 22 Ik Was Zeker Dat Ik Zou Genezen

Témoignage Manon (22): "j’étais sûre que j’allais guérir"

Diagnostic Traitement

Manon n’avait que 21 ans quand elle a été diagnostiqué d’un cancer du sein. Une jeune femme avec une mentalité enormément positive. « Les folies sont les seules choses que l’on ne regrette jamais » c’est sa devise et elle essaye qu’elle dicte sa vie, afin d’en profiter au maximum.

« J’ai été diagnostiquée d’un cancer du sein le 11 juillet 2016. J’avais remarquée une boule dans mon sein droit depuis septembre 2015. Mon médecin traitant pensait que c’était à cause de ma pilule, il me l’a donc fait arrêter. Les choses ne s’amélioraient pas, j’ai donc fait une biopsie au mois de décembre 2015. Les résultats sont revenus que c’était un kyste de 3 cm, il n’y avait donc pas de quoi s’inquiéter. Etant dans ma dernière année d’étude, j’ai laissé courir les choses et me suis concentrée sur ma réussite. Ayant été diplômée et voyant que la boule ne cessait de grossir, j’ai décidé d’aller consulter plus haut, au CHU de Liège. J’ai fait une biopsie le 5 juillet, une semaine après la secrétaire du sénologue m’a appelé pour que je vienne au rendez-vous en urgence. Le verdict est tombé : j’avais un cancer du sein avec une tumeur de 11 cm.

Le ciel m’est complètement tombé sur la tête. Je ne pouvais pas y croire, c’est le genre de trucs qui arrivent aux autres mais pas à nous. Les minutes et les heures qui ont suivies j’ai reçu beaucoup d’informations, lorsque les médecins me parlaient j’avais l’impression que j’étais dans un film et qu’ils ne parlaient pas de moi, qu’ils parlaient de quelqu’un d’autre.

Lors de l’annonce, mes parents et mon copain étaient présents, je n’ai donc pas eu à leur annoncé moi-même. Pour ce qui est de mes ami(e)s, je ne savais pas de quelle façon je devais l’annoncer, si je devais le dire à tout le monde ou juste aux personnes les plus proches… Mes parents se sont occupés de prévenir la famille.

Tout le monde a été choqués, surtout car j’étais très jeune pour avoir un cancer du sein. Certaines personnes ont eu peur de la maladie, et se sont éloignées de moi. D’autres au contraire ont été très présentes et c’est là que j’ai pu savoir qui étaient mes vrais amis.

Heureusement que mes parents et mon copain étaient là car sinon je n’aurais pas su m’en sortir seule. J’étais avec mon copain depuis seulement un mois à l’annonce de la maladie et il est toujours resté auprès de moi malgré les traitements et mon sein en moins. Je lui en serai éternellement reconnaissante et n’en reviens toujours pas de la force qu’il a pu témoigner.

J’ai commencé les chimiothérapies le 12 août, jusqu’au 27 décembre. J’en ai eu en tout 16. Ensuite, j’ai une mastectomie totale le 12 janvier 2017 et j’ai commencé la radiothérapie du 1e au 30 mars.

Le 25 avril 2017, suite à des douleurs dans les jambes et plusieurs examens, j’ai appris que j’avais des métastases aux os et au foie… J’ai donc recommencé la chimiothérapie. J’ai alors compris que je ne serai jamais guérie, que j’aurais des traitements jusqu’à la fin de ma vie et qu’il va falloir que je continue avec cette autre nouvelle qui m’est tombée dessus comme un coup de massue.

Depuis l’annonce de la maladie j’étais sûre que j’allais guérir, que j’allais m’en sortir donc je pense que c’est surtout cette pensée qui me donnait de la force et du courage. Pour moi, c’était juste une mauvaise passe de ma vie et ensuite tout allait redevenir comme avant.

Ma vie n’est plus du tout la même. Je vois les choses d’une autre façon, je profite du moindre moment de bonheur que la vie m’offre. J’essaye de ne plus me prendre la tête pour des futilités. Quand j’ai envie de quelque chose, je ne réfléchis pas, je le fais.

« Les folies sont les seules choses que l’on ne regrette jamais » est ma citation fétiche et j’essaye qu’elle dicte ma vie, afin d’en profiter au maximum. Mes attentes pour l’avenir, c’est de vivre le plus longtemps possible et surtout le mieux possible.

Je voudrais dire aux femmes, surtout aux jeunes femmes, que le cancer du sein ne touche pas que les femmes de 45 ou 50 ans. Dans l’insouciance de la jeunesse, on se croit plus fort que tout, surtout plus fort que la mort. Alors je voudrais leur dire, qu’au moindre doute, au moindre signe alarmant il faut consulter. Et si les analyses ne sont pas assez poussées, il faut insister pour que ça aille plus loin. Je reste convaincue que si j’avais été diagnostiqué plus tôt je n’en serais pas là où j’en suis aujourd’hui. J’espère que mon témoignage pourra servir à d’autres femmes. »

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